Un chemin périlleux [PV Akéla] Partie 1

Depuis que l'alpha avait repéré un passage, certes périlleux mais possible pour accéder aux territoires Australe sans trop réveillé des soupçons, il n'avait plus que son projet en tête. La compagnie de son frère et de sa soeur pendant cette mission avait été constructive, d'autant plus avec la rencontre d'une jeune guérisseuse appartenant à la meute de Keva. Varzar se savait réellement en danger face à deux meutes qui complotaient contre lui et la terre des Originelles. Il savait également qu'il avait fait une grave erreur en compagnie de l'alpha du Sud et cette plaie n'était toujours pas soignée. C'était peut-être aussi pour cela qu'il s'était plongé corps et âme dans son projet vers les canyons pour répondre à quelques questions sans réponses qui démêleraient un peu le noeud qui c'était formé en lui. Même s'il essayait d'oublier cette histoire avec la louve ocre en ces moments de troubles, il gardait depuis leur première rencontre cette histoire inquiétante de l'Homme et de son pouvoir soi-disant dévastateur pour la meute Australe mais aussi la sienne.

C'était donc aujourd'hui, aujourd'hui que tout basculerait peut-être pour eux. Il allait voir si Keva lui avait réellement dit la vérité où si elle s'était jouée de lui depuis le début. Ce qui était sûr, c'était que le mâle se devait d'avoir le plus de carte afin de jouer son meilleur coup.

Cette mission allait être périlleuse. Il allait d'abord falloir traverser la rivière, d'où sa précédente mission avec sa fratrie, puis longer le territoire Australe, voir y empiéter un coup avant de se retrouver dans un environnement très différent du leur. Tout ceci en peu de temps, car il était hors de question de laisser une meute sans alpha. Heureusement, Varzar avait déjà bien fait son coup en ayant des sbires bien prêt à protéger sa place contre tout autre forte tête voulant profiter de l'occasion. Après, il savait que la psychose ne devait pas s'installer, la plupart des Originelles ne souhaitaient pas être dominant. Peu étonnant par les temps qui courraient. Et les femelles étaient encore à peu prêt toute persuadée qu'une place viendrait contre Varzar un jour où l'autre.

Cette question étant réglé, il avait fallut ensuite étudier qui avait assez de jugeote, assez de courage et assez de peps pour l'accompagner dans cette folle mission. Il avait été question que Nimeria et Rhaegar reste dans la meute afin de surveiller les membres. Il pouvait au moins faire une confiance aveugle à ses deux boules de poils. Siber, par la majorité des voix avait été élu comme un remplaçant. Le vieux loup avait l'esprit qualifié pour la tâche. Varzar était conscient du danger qui entraînerait potentiellement cette mission. Le mâle rusé était lucide mais déterminé.
L'alpha ne souhaitait pas un grand groupe, bien au contraire, il avait longtemps hésiter à partir avec deux où un seul loup. C'était sans concertation avec ses sbires qu'il avait bouclé l'affaire en choisissant Akéla. Il s'agissait d'une femelle certes ambitieuse mais il avait déjà perçut chez elle une vivacité et un courage au poil pour la mission qu'ils allaient devoir accomplir. C'était aussi pour une raison moindre, mais il n'avait pas souhaitait prendre par dans ce projet avec une femelle qui lui faisait les yeux doux depuis un moment et Akéla pensé bien trop au soin de la meute pour ses histoires puériles. Enfin il espérait d'ailleurs ne pas s'être tromper sur ce point.
Ainsi donc, lors de la dernière réunion, il avait annoncé son choix. Si quelques loups avaient été étonné de ce si faible groupe, d'autres, seulement des femelles s'étaient fait des idées tordues sur un favoritisme quelconque pour une louve "insignifiante". C'était ça le problème avec les Originelles. La meute était son coeur. Mais tous n'excellait pas dans la réflexion et le débat... C'était aussi sans doute pour cela qu'il était facile de les mener à la baguette même si jamais il ne le dirait.


L'aube de la fin de la belle saison n'était même pas encore apparut que l'alpha sortait de sa tanière le regard sérieux. La meute savait que s'était aujourd'hui le départ et son cœur souvent glacé reçu une petite vague de chaleur étrange lorsqu'il perçut quelques têtes debout pour lui souhaiter bonne chance. Le mâle n'appréhendait pas. Pas encore...
Il perçut les yeux ambrés de sa camarade de mission et il lui fit un salue tricte de la tête avant de poser son museau sur l'épaule de son frère qui baillait sauvagement.

- Ne m'attend pas pour dîner ce soir plaisanta t'il en faisant une bourrade amicale à sa soeur et un hochement de tête vigoureux au cher Siber.

- Ca risque pas !

- Allons-y.

Il ne voulait pas paraître sérieux et stricte dans ses quelques mots mais il ne savait pas non plus encore si Akéla était réellement apte à un tel projet. Il espérait fortement ne pas s'être trompé.


Un brouillard épais semblait avaler la forêt alors que l'aube pointait son museau. Le binôme venait de quitter le territoire de leur meute dans un silence de plomb. Varzar se répétait depuis qu'ils avaient quitter le camp, son plan dans sa tête. Autant qu'il n'avait pas perçut le bruit de la rivière qui venait enfin jusqu'à eux.

Peu à peu, les sons produits par la rivière s'accentuait, jusqu'à être bien fort alors que Varzar s'arrêtait sur la berge. Akéla, sur ses pas, arriva à son tour et brisa le silence en lui demandant quel était le plan maintenant.
Le plan. Oh oui le plan et il y en avait bien un, qui tournait et tournait depuis que lui, son frère et sa soeur avait vérifié chaque recoin pour y trouver le meilleur passage. Le but était simple. Traverser la rivière, remonter la petite falaise rocheuse creusé par l'eau, là om la frontière des Australes semblaient être la moins dense, traverser rapidement la côte en territoire ennemie pour quitter au plus vite ce territoire de malheur et arriver au canyon. Varzar ne connaissait pas les terres du sud et en d'autre terme, aurait bien aimé jamais les connaître. Mais les temps s'assombrissaient... L'histoire s'envenimait. Et pour descendre au sud, il n'y avait pas d'autre choix que de passer un peu chez les Australes.
Loup d'honneur malgré ce que l'on pouvait penser, l'alpha n'aimait guère se retrouver en territoire ennemie. Non, il ne voulait pas se retrouver chez Keva. Car si elle...

Le mâle baissa le regard sur ses pattes et un lourd grondement s'échappa de sa gueule malgré lui. Il était en mission bon sang ! Akéla attendait les instructions, elle qui était partie encore en ne sachant que très peu du but principal.
Se calmant un peu, le loup gris tourna son museau vers la femelle et l'a regarda bien dans les yeux. La toisant un instant, calmement. Puis comme réveillé d'un lourd sommeil, Varzar retourna son attention sur la rivière.

- La dernière fois que je suis venu ici, il y avait un passage peu profond pour laisser une marche à deux loups voulant rejoindre l'autre côté. Tu vois un peu plus haut, là ou le soleil pointe quelques rayons ? C'est le passage que nous allons prendre pour franchir la frontière. Ensuite nous n'aurons plus qu'à longer la frontière et nous serons de nouveau en territoire neutre.

Le gris rapprocha sa truffe vers le sol pour retrouver l'ancienne piste. Une fois que le chemin fut retrouvé, il n'y avait plus qu'à traverser la rivière.

- Nous avons de la chance, l'automne débute mais la rivière n'est pas encore bien dangereuse. Je... espérons que nous ne croiseront personne. Ce côté-ci des Australes n'est que très peu garder.

Un regard de colère apparut sur son visage. Keva ne s'était pas gêné, à plusieurs reprises tout comme les Boréales de traverser ses terres. Pourquoi ne faisait-il pas pareil ? Ah oui, car leurs territoires puaient la carcasse certainement.

- Restons prudent Akéla.

Varzar pénétra dans l'eau. Avançant doucement mais sûrement, le loup jeta un coup d'oeil derrière pour voir si la femelle le suivait.
Une fois de l'autre côté, le loup secoua tout son poil et attendit que la guerrière arrive à son tour. Ils allaient bientôt être en terre ennemie.

- Je suis surpris de ton silence depuis notre départ, commença le loup en reprenant la marche. Tu n'as pas été surprise lorsque j'ai décidé que se serai toi qui m'accompagnerai ?

L'alpha essayait de détendre un peu la tension qui s'était formé en lui. Il y avait bien trop chose à penser et une fois qu'il serait en territoire ennemie, il faudrait avoir bien les idées aux clairs. Il ne savait pas trop pourquoi il avait poser cette question maintenant. Mais après tout, il avait choisit une binôme mais même si il connaissait les grandes lignes, il n'avait jamais bavarder de vive voix avec elle.

La réponse d'Akéla fit sourire l'alpha malgré lui. Toutes les femelles étaient des érganumènes bien particuliers, aucun mâle de la meute pouvait le nier. Est-ce qu'elles étaient toutes presque pareil ? Varzar réfléchissait en continuant à avancer. Et il ne pouvait s'empêcher de penser à Keva. De sa fourberie.

Le loup gris s'arrêta en tournant son regard embrasé vers Akéla.

- Nous devons rejoindre les Canyons Arides...

Il était temps d'être franc avec la louve si ils voulaient avancer tout d'eux dans le même sens.

- Les tensions entre notre meute et celle des Australes et réelle, tout le monde le sait.

Varzar entama l'ascension de la petite falaise en jetant des coups d'oeil derrière pour voir si la femelle tenait la cadence.

- Tu sais tout autant que moi que la meute du Sud veut prendre mes terres déclara t'il en commençant à gronder. J'ai déjà eu affaire à l'alpha des Australes... Keva... elle voulait d'abord que nous lui offrions des terres car soit-disant un danger qui pèserait sur nous dans quelques temps les fait remonter vers le nord. L'Homme.

Encore une fois, l'alpha s'arrêta en plissant les yeux pour reprendre son souffle. A vrai dire, ne petite part de lui croyait en l'histoire complètement bizarre de la poussiéreuse. Mais comme il lui avait dit, il devait d'abord en avoir le coeur net et voir quel était ce danger et s'il était réel pour pouvoir avancer ensuite.
Après plusieurs minutes, le mâle arriva en haut en hérissant le poil sur son échine. Voilà, ils étaient en terrain ennemi maintenant. Varzar n'aimait pas cette position mais il n'avait pas le choix.

- T'en sors-tu ?Chuchota t'il en se tournant vers la louve.


Les loups avancèrent ainsi pendant une bonne heure sans parler encore une fois. Chacun à son poste comme Varzar appréciait la concentration de la louve, il souffla un grand coup lorsque la frontière du sud des Australes fut derrière eux. Son frère et sa soeur avait vue juste, il n'y avait pas eu de sentinelle. Un coup de chance ? C'était sûr et certain.

L'air était peu à peu devenue plus lourd et le soleil tapait plus fort ici c'était vrai. Les paysages du centre avait laissé place à d'immense landes. Ou était donc les arbres ? Qu'el était ce vent ? Le surnom de poussière qu'avait choisit l'alpha correspondait bien parfaitement à la meute qui vivait plus loin dans les landes.

- Les Canyons ne sont plus très loin. Nous avons échappé aux complications pour le moment, nous devrions chasser pour avoir de quoi manger avant la nuit. Nous serons aux Canyons demain à mon avis...

L'alpha tourna son regard pour savoir si la louve serait d'accord avec lui.