De retour chez soi [Azara]

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C’est le coeur déchiré qu’Imala avait quitté le Sud. Elle aurait voulu rester plus longtemps auprès de Low pour partager leurs connaissances et apprendre à se connaître un peu plus au-delà de leur part de Guérisseurs. Mais elle ne voulait pas tourner le dos à sa meute, elle les aimait et elle ne les trahirait jamais. Elle avait donc salué son ami, récupérant quelques plantes typique du Sud avant de regagner le Nord. Ce qui la réjouissait un peu, c’était de retrouver ses quelques amis du Nord et de s’éloigner de la chaleur des terres Australes. Elle franchit une bonne partie du terrain entre les territoires des meutes. Finalement, c’est avec une certaine fatigue qu’elle revint au Nord, même si l’air plus frais lui donnait comme un coup de jus qui lui permis donc d’encore continué à avancer… ou presque.

Elle s’arrêta près de l’eau et posa doucement son butin au sol, loin de la surface liquide. Puis, elle avait alors jeter sa tête en arrière afin de pousser un hurlement pour prévenir les loups du Nord de son retour. Ainsi, si il y avait eut le moindre problème dans son absence, on pourrait l’appeler maintenant… ou venir la trouver sur son chemin. Elle soupira alors légèrement, puis alla se pencher au dessus de l’eau pour y tremper doucement sa langue. Elle s’accorda quelques gorgée de cette eau pure et fraîche qui lui fit le plus grand bien, même si la solitude lui faisait un peu étrange, mais il allait falloir qu’elle se réhabitue à cela, elle n’en était que trop consciente.

Toujours au bord de l’eau, Imala s’était longuement étirée avant de s’ébrouer. Elle avait faim, mais il fallait déjà qu’elle ramène ses plantes dans sa tanière. Elle comptait aussi aller voir sa sœur pour s’assurer qu’elle n’avait pas eut trop à subir durant son absence. Elle hésita une seconde avant de se pencher encore une fois au dessus de l’eau pour cette fois boire de longues gorgées d’eau fraîche. Cela lui faisait vraiment du bien après la chaleur qu’elle avait subit durant ces derniers temps. Elle avait les oreilles bien dressées sur le haut de son crâne, jusqu’à ce qu’elle ne perçoive un bruit. Elle s’était alors redressée, aux aguets. Un loup approchait et vu l’odeur que le vent lui apportait, il s’agissait d’un loup du Nord. Elle n’était pas encore assez proche de ce loup pour pouvoir l’identifier plus que ça.

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Tout était relativement paisible au Nord. Azara s'en réjouissait, mais craignait aussi d'être simplement dans l'œil de la tempête. Bientôt, tout allait chavirer à nouveau, elle le sentait. Elle en était même certaine depuis qu'elle avait aperçu Varzar à la rivière, lors de la grande chasse de sa meute. Le mâle était enfin sorti de sa tanière, visiblement. Et sa vengeance viendrait. Le Nord allait-il y survivre? La louve blanche en doutait, mais n'osait pas le dire à voix haute. Oh, elle avait confiance en les siens. Elle les savait forts, résilients et courageux. Mais sans Keva pour mener les combats, les loups du Nord s'engageraient-ils dans une nouvelle guerre? Étaient-ils aussi pacifistes qu'avant? Sans compter que Keva serait leur ennemie, cette fois. Toutes ces idées angoissaient la louve blanche.

Pourtant, tout allait autour. L'été était frais, au Nord, et les membres de sa meute en profitaient pour chasser au maximum et pour faire des provisions pour l'hiver. Les jeunes louveteaux avaient commencé leurs apprentissages et la vie filait à bon train dans les glaces, mais aussi dans les territoires environnants, sur lesquels les loups du Nord avaient maintenant mis la patte. Il y avait toujours certaines tensions entre Rise et le couple dominant, mais Azara n'accordait pas trop d'attention au loup arrogant qui voulait sa place à la tête de la meute, tant qu'il ne défierait pas Croc Blanc. Il ne manquait qu'Imala, sa bonne amie, partie au Sud depuis plusieurs semaines pour partager ses savoirs avec Low, le guérisseur de la meute Australe. La bêta avait hâte de revoir la petite louve, sans compter que c'était le moment idéal pour cueillir les plantes au Nord et qu'Imala était l'experte en ce domaine.

Lorsqu'elle entendit un hurlement bien connu fendre l'air, Azara quitta aussitôt sa tanière, non sans faire un détour près de la réserve de nourriture de la meute Boréale. Elle attrapa une proie pour Imala, un lièvre fraîchement chassé, et se dirigea en direction de l'appel. Imala venait d'atteindre le lac, à ce qu'en comprenait la louve blanche, qui pressa le pas. Elle savait que le voyage du Sud au Nord était épuisant, pour l'avoir déjà fait elle-même. La guérisseuse devait reprendre des forces maintenant, mais surtout, Azara voulait être la première à l'accueillir, tentant de se faire pardonner pour sa réaction mitigée à l'annonce du voyage d'Imala. Bien assez vite, Azara émergea d'entre les arbres et aperçu la louve, qui buvait l'eau du lac. Elle s'approcha et déposa la proie près d'elle.

—Bonjour Imala. Bon retour au Nord.

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Plus l’autre loup approchait, plus l’odeur des Loups du Nord se faisait sentir, l’accueillant comme chez elle. Puis, au bout d’un moment, elle reconnu l’odeur plus en détail, c’était Azara qui approchait. Imala était heureuse que son amie vienne l’accueillir et sa queue remua doucement dans son dos. Elle continuait cependant de boire un peu, jusqu’à entendre la voix de son amie près d’elle. Elle s’était alors ébrouée pour chasser l’humidité de sa gueule. La Guérisseuse s’était ensuite tournée en direction de l’autre femelle un sourire sur les babines.

« Je suis heureuse de te voir Azara ! »

La louve garda la queue légèrement plus basse que l’autre femelle pour souligner qu’elle lui était supérieure dans la meute. Cependant, pour leur amitié, elle se rapprocha aussi d’elle et se rapprocha pour se frotter doucement au museau et au cou de l’autre louve avec une certaine affection. C’était un moyen de lui montrer son affection. Oui, elle était heureuse de la revoir, même si la douce présence de Low lui manquait déjà. Elle faisait cependant en sorte de ne rien en montrer, elle ne voulait pas à nouveau semer le doute au sommet de la meute. Enfin, passé le moment de retrouvaille, la louve aux yeux vairons se recula légèrement, toujours aussi calmement. Il ne fallu pas bien longtemps pour qu’elle ne reprenne son rôle de Guérisseuse sans se faire prier. Elle avait fait tout son possible pour que tout aille bien avant qu’elle ne parte dans le Sud, mais on ne savait jamais.

« Comment vont tes blessures ? Et celles de Linéa ? Tout vas bien ? Il n’y a pas non plus eut de nouveau blessés pendant mon absence ? Pas de maladie ? »

Imala regarda sa Bêta d’un air inquisiteur. Non, elle n’avait pas laisser tomber sa meute, jamais. D’ailleurs, elle n’avait pas cesser de s’inquiéter pour eux. Quoi qu’il en soit, elle en profita pour s’asseoir et souffler un peu, elle avait longtemps marcher après tout. En attendant, elle gardait les oreilles bien dressées sur le haut de son crâne, attendant de pouvoir entendre ce que son amie allait pouvoir lui dire quand à ce qui avait pu se passé durant son absence. En attendant, sa queue passait paresseusement de droite à gauche, heureuse de rentrer chez elle malgré tout. La louve aux yeux vairons avait une certaine fatigue en elle, mais elle était habituée à cela et ne voulait pas s’accorder de repos avant de pouvoir s’assurer que tout le monde dans la Meute allait bien… ou en tout cas que leur état ne risquait pas de s’aggraver durant son repos.

Sa fourrure sentait probablement un peu la chaleur du Sud, mais elle ne se sentait chez elle qu’ici, surtout qu’elle était habituée au froid du Nord et qu’elle avait depuis bien longtemps appris à aimer ce froid… Bien que d’une certaine façon, elle avait aussi appris à apprécier le Sud… pour un temps. Enfin, elle n’allait probablement pas parler de son séjour au Sud si on ne la questionnait pas à ce sujet. Elle savait qu’il y avait des tensions, même si elle avait pu voir les efforts du loup en charge des Australes pour garder l’alliance et la paix entre le Sud et le Nord.

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Imala sembla heureuse de la retrouver. Les deux louves se démontrèrent un peu d'affection et Azara remarqua à quel point la guérisseuse lui avait manqué. Imala était une présence apaisante dans sa vie et elle était la louve la plus proche d'elle. Elles se supportaient l'une l'autre depuis longtemps maintenant et Azara se dit qu'elle avait de la chance de l'avoir pour amie, surtout quand Imala s'inquiéta aussitôt pour la meute, toujours aussi altruiste. Comment vont tes blessures? Et celles de Linéa? Tout vas bien? Il n’y a pas non plus eut de nouveau blessés pendant mon absence? Pas de maladie? La bêta la rassura tout de suite.

—Tout le monde va bien. Linéa prend du mieux grâce à Croc Blanc, qui gère bien la meute pendant qu'elle reprend des forces. Personne n'est malade non plus. Les températures ont été clémentes ces dernières semaines, alors tout le monde en profite. Nous sommes même venus chasser près du Sud il y a quelques temps, pour faire des provisions de proies. Vraiment, tout est très calme ici.

Elle se garda pour le moment de parler de la résurgence de Varzar.

—Ma patte va mieux. Elle ne me fait plus mal, sauf si je fais une longue route.

Imala avait eu raison de lui dire que tout irait bientôt mieux. Qu'elle devait seulement se reposer et suivre ses conseils. Maintenant, sa vilaine blessure n'était qu'un mauvais souvenir, outre pour la cicatrice qui traversait sa cuisse et le boitement qui apparaissait parfois quand elle marchait. Azara poussa à nouveau le lièvre vers son amie, du bout de son museau.

—Mange. Tu as besoin de prendre des forces après un si long voyage. Elle fit une petite pause. Raconte-moi.

Elle s'assit tout près pendant qu'Imala mangeait.

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Imala était heureuse de revoir son amie et elle n’avait alors pas tardé à prendre des nouvelles sur la santé de la Meute. Azara s’était alors empressé de lui donner des nouvelles. Apparemment tout s’était bien passé pendant son absence, cela la rassura énormément. La Bêta avait aussi parlé d’une chasse dans le Sud et les oreilles de la guérisseuse remuèrent doucement sur son crâne avant qu’elle ne reprenne la parole de son éternelle voix douce :

« Vous avez peut-être croisé les Australes. Je ne me suis pas vraiment mêlé à la meute, mais j’ai entendu dire qu’eux aussi était allé faire une grande chasse. »

Elle, pendant ce temps était rester explorer la flore du Sud et ses utilisation. Azara confirma alors que sa patte ne lui faisait plus mal, sauf quand elle faisait une longue route et la louve aux yeux vairons hocha simplement la tête. Il ne se passa pas beaucoup plus de temps pour que la Bêta ne l’encourage à manger pour se remettre du long trajet qu’elle avait parcouru jusqu’à maintenant. La guérisseuse s’était alors couchée au sol, le lapin entre ses pattes. Elle commença alors à arracher la peau du lapin, le plus calmement du monde, pouvant ainsi accéder à la chaire de l’animal. Alors qu’elle mâchait paisiblement un morceau de viande, Azara lui demanda de lui raconter et elle avait alors levé les yeux vers son amie. Elle avait ensuite avaler sa bouchée avant de reprendre la parole, calmement :

« Low, le guérisseur que nous avons accueillit après la guerre m’a accueillit. Il m’a montrer tout un tas d’endroit dans le Sud, ainsi que diverses plantes typiques. J’en ai ramené quelques une d’ailleurs, comme tu peux voir. »

Du museau, elle indiqua le tas de plante qu’elle avait déposé un peu plus loin. Imala s’accorda ensuite de manger un nouveau morceau de viande. Elle le mâcha quelques instants avant de l’avaler, puis, elle repris :

« Par contre, il fait tellement chaud dans le Sud pour nos fourrures épaisses. Heureusement que Low connaissait des endroit frais, sinon, je n’aurait probablement pas tenue le coup. »

Si elle ne dit rien d’à quel point elle se sentait proche du mâle, son regard qui s’emplit de douceur était largement suffisant. Imala laissa échapper un soupire avant de croquer un autre morceau de viande. Oui, cela lui faisait du bien de manger après autant d’effort. Calant ce qui restait du lapin avec ses pattes, elle s’ébroua vivement. Quand à sa visite chez les Australes, elle se garda de parler de l’attachement restant de certains loups à Keva. Elle avait vu que leur chef actuel avait suffisamment de mal à maintenir la paix et l’alliance entre leurs deux meutes. La louve fini donc simplement de dévoré la chaire du lapin. C’était une petite proie qui se mangeait rapidement.

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Imala mentionna qu'ils avaient probablement croisé des loups de la meute Australe pendant leur chasse au Sud. Azara émit un très faible grognement en se rappelant le loup gris avec qui elle avait eu une altercation en tentant de chasser une biche. Pendant qu'Imala s'installait pour commencer à manger, Azara se coucha sur le sol froid, observant la cime des arbres au loin, un peu songeuse.

—Oui, nous avons vu bien des loups lors de cette chasse... et ce n'était pas tous des loups gentils.

Elle pensait bien sûr à Varzar, pas au loup du Sud. Même si elle l'avait trouvé très arrogant, elle ne se souciait plus vraiment de lui, en vérité. C'était l'alpha du centre qui représentait un problème de taille, une véritable menace. Pas les Australes. Du moins, pour le moment. Imala lui raconta justement comment Low l'avait initié aux plantes de son territoire, mais que la chaleur était difficile à supporter pour une louve nordique comme elle. Heureusement que Low connaissait des endroit frais, sinon, je n’aurait probablement pas tenue le coup. La bêta rapporta son attention sur son amie, qui terminait sa proie en parlant de Low avec des yeux doux. Une idée lui traversa la tête. Imala était-elle aller au Sud pour en apprendre plus sur les plantes ou y était-elle allée en partie pour lui? Azara était curieuse d'en savoir plus, mais elle contourna la question légèrement.

—Est-ce que tout s'est bien passé avec les loups du Sud? Ce Low m'a l'air bien sympathique... Est-ce qu'ils agissaient tous aussi gentiment avec toi?

C'était important, en vérité, plus que pour nourrir sa curiosité. Si les loups du Sud avaient été froids avec Imala, cela confirmerait ce qu'Azara doutait: l'alliance entre les meutes n'était plus très forte et Varzar pouvait l'utiliser à son avantage.

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Les deux meutes s’étaient rencontrées, ça, elle n’en doutait pas et Azara le lui confirma d’ailleurs. Cependant, elle avait aussi dit que ce n’était pas tous des loups gentils. Les oreilles de la louve s’étaient alors dressées sur le haut de son crâne. Elle avait vu certains Australes assez tendus… Peut-être que c’était à cause de ça ? Ils avaient pu être agressif à cause de cette tension… mais bien sûr, ce n’était là que des spéculations. Imala parla un peu du Sud et surtout de Low qui le lui avait fait découvert. Il ne s’était pas passé beaucoup plus de temps avant que la Bêta ne la questionne à nouveau. Elle lui demanda comment cela s’était passé avec les loups du Sud. Puis, avait parlé de Low avant d’en revenir aux Australes.

Imala avait alors patiemment terminé son repas avant de se lécher les babines, puis son regard vairon s’était posé dans celui d’Azara alors qu’elle se demandait ce que son amie pouvait avoir derrière la tête. Cependant, c’est paisiblement qu’elle lui répondit :

« Je n’étais pas vraiment là-bas pour me mêler aux Australes, mais ceux que j’ai croisé n’avaient pas vraiment l’air opposé à ma présence… Ils avaient probablement d’autres chose à penser avec leur changement de direction. Je n’ai jamais rien eut à craindre des Austales si ça peut te rassurer. Et Low s’est engagée à assurer ma sécurité... »

Imala garda encore un moment le regard sur son amie et lui sourit doucement. Elle était revenue en bonne santé et en pleine forme, elle n’avait pas à s’en faire. La louve délaissa alors la carcasse pour se redresser et aller boire un peu d’eau. Cela lui permit par la même occasion d’ôter ce qu’il pouvait y avoir de sang autour de ses babines. Elle s’étira ensuite longuement, chassant la fatigue de ses pattes et de ses muscles comme elle le pouvait… elle aurait quand même bien besoin de dormir. Mais pour le moment, elle voulait juste profiter des retrouvailles avec son amie.

« Je suis heureuse que vous n’ayez pas eut de problèmes pendant mon absence… Je crois que Linéa ne me l’aurait pas pardonner… Elle a moins bien accepter ce séjour que Croc-Blanc, à croire que je n’ai pas assez montrer ma dévotion à la meute. »

Pourtant, elle avait tant donner pour la meute avant et pendant la guerre. Elle s’était épuisée pendant des jours, puis elle avait usé de toute ses plantes médicinal pour soigner les Boréales avant même que les Australes ne les rejoignent… Elle avait l’impression qu’elle n’en ferait jamais assez pour la plus ancienne de leurs Alpha. A cette pensée, elle se recroquevilla doucement sur elle même, les oreilles et la queue assez basses.

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Imala lui expliqua que les loups du Sud n'avaient pas posé de problèmes à son égard, non pas qu'elle s'était beaucoup mêlée à eux. Cela rassura la bêta. Si la situation lui avait semblé tendue pendant la Grande chasse, mais que les Australes avaient accueillis Imala pendant quelques temps sans lui être froids, c'était peut-être simplement parce que la chasse rendait les loups plus compétitifs et territoriaux, pas que l'alliance était en danger. Azara regarda son amie terminer son repas et aller boire. Cela lui démangeait de la questionner sur Low, mais Imala détourna la conversion et son inquiétude fit oublier à la louve sa curiosité. Je crois que Linéa ne me l’aurait pas pardonner… Elle a moins bien accepter ce séjour que Croc-Blanc, à croire que je n’ai pas assez montrer ma dévotion à la meute. Aussitôt, la louve blanche réagit, prête à réconforter Imala, parce qu'elle pensait des choses loin de la réalité.

—Ne doute surtout pas de ta générosité et de ton dévouement envers notre meute. Tu m'as personnellement sauvé de la mort, il y a quelques mois, et je ne l'oublierai pas. Linéa non plus.

Azara repensa à sa propre réaction lorsque la louve lui avait annoncé son départ. L'avait-elle mieux pris que leur alpha? Pas vraiment. Elle comprenait bien ce que Linéa avait ressenti: voir une amie partir vers ce qui représentait, encore, le danger.

—Au contraire, tu es un être essentiel au bon fonctionnement chez les Boréales. C'est peut-être pour ça que Linéa était réticente à te laisser partir. Ce n'est pas parce que tu n'en fais pas assez, c'est parce que tu nous es chère. Très chère

Azara vint tout près de la petite louve et lui lécha le museau en guise d'affection.

—De toute façon, même si c'était un voyage un peu risqué, je pense qu'il nous aura été à tous très utile. Tu seras définitivement la guérisseuse la plus experte au Nord.

La louve blanche s'approcha du tas de plantes ramenées du Sud par son amie et le renifla. Les effluves lui étaient étrangères.

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Imala ne regrettait pas d’être aller dans le Sud, surtout si cela pouvait lui permettre de pouvoir aider un peu plus sa mette… Hors de leurs terres par exemple. La louve aux yeux vairon ne regrettait pas non plus d’être rentrer… Bien qu’une part d’elle trouvait que le Sud lui manquait, malgré la chaleur des lieux. Elle avait cependant penser à Linéa et à la façon dont elle avait réagit avant de finalement accepter son départ. Azara lui avait alors dit de ne pas douter de sa générosité ou de son dévouement envers les siens. Elle lui rappela qu’elle avait sauver l’Alpha et la Bêta de la mort et qu’elles ne l’oublieraient pas. Pour Azara, elle voulait bien le croire, mais pour Linéa, elle ne savait pas.

Elle se savait amie avec la Bêta, elle se savait respectée par Croc Blanc… Mais Linéa… elle ne savait tout simplement pas ce qu’elle pensait vraiment. Les oreilles de la guérisseuse était encore baissées sur le haut de son crâne. Azara poursuivit en lui disant qu’elle était essentielle au bon fonctionnement de la meute. Encore, elle doutait du point de vue de Linéa, mais elle était reconnaissante à son amie pour ce réconfort qu’elle tentait de lui apporter. La Bêta lui avait alors lécher le museau et Imala s’était laissé faire, ses oreilles se redressant légèrement sur le haut de son crâne. Azara avait encore repris la parole et la louve aux yeux vairon l’avait alors écouté. Un sourire s’était alors posé sur ses babines avant qu’elle ne prenne la parole, à son tour, en la regardant :

« Merci Azara, c’est gentils à toi d’essayer de me rassurer. Je sais que j’ai encore beaucoup de chose à apprendre, mais je fais de mon mieux. »

Elle regarda alors l’autre louve aller sentir les plantes qu’elle avait ramené et la guérisseuse la laissa faire, se contentant de l’observer. Elle attendit quelques instants, puis, finalement, elle se rapprocha d’Azara et surtout des plantes. Là, elle avait simplement pris la parole :

« Ce sont simplement des compléments à ce que nous avons dans le Nord, mais cela ne durera probablement plus très longtemps. »

Imala lui sourit doucement, mais elle ne dit pas qu’ils avaient décidé avec Low d’échanger de temps à autres des plantes… avant même que la guerre ne commence vraiment. Enfin, elle n’allait pas vraiment parler de ça, cela n’avait que peu d’intérêt. La louve s’était assise à nouveau pour regarder son amie avec douceur. Elle avait avancé une patte avant de dire :

« Enfin, maintenant je suis de retour, alors je suppose que je n’ai plus à m’en faire à ce sujet-là. Tu m’accompagnes Azara ? »

Lui demanda-t-elle, attendant sa réponse avant de reprendre les herbes dans sa gueule, bien décidée à les ramener jusqu’à sa Tanière.

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Azara remarqua l'hésitation de la louve blanche et se mit elle-même à avoir des doutes. Était-elle vraiment proche de leur alpha? Non, pas vraiment. Ironiquement, c'était Croc Blanc qui lui semblait une figure dominante et plus imposante maintenant, alors qu'Azara avait pourtant douté de lui au départ. La guerre avait peut-être rapproché les deux louves momentanément, alors qu'elles avaient un but commun, mais elles s'étaient certainement éloignées depuis. Que savait la bêta sur les véritables pensées de Linéa? Rien. Alors Imala avait-elle raison? Non, impossible, leur alpha ne pouvait penser quelconque mal contre la guérisseuse. Imala la remercia malgré tout pour son réconfort et Azara n'ajouta rien d'autre, outre qu'elle se nota mentalement de rattraper le temps perdu avec leur alpha. De mettre les choses au clair.

Imala lui expliqua qu'il s'agissait de compléments aux plantes qu'ils possédaient déjà au Nord. Azara hocha la tête, sans trop savoir. La guérisseuse lui avait appris quelques trucs, oui, et elle avait aidé Keva pendant la guerre grâce à ça, mais elle était loin d'être aussi habile qu'Imala à reconnaître ce qu'elle avait sous la truffe. Mais cela ne durera probablement plus très longtemps. La louve blanche planta ses prunelles dans celles de son amie. Tout allait mieux au Nord, oui, mais l'inquiétude planait toujours, bien cachée dans l'ombre. Une part d'Azara craignait toujours qu'ils retournent au chaos. À la faim, au froid, à la faiblesse, à la mort. C'est sur ces pensées qu'Imala lui proposa de rentrer. Elle pris ses herbes dans sa gueule.

—Oui, tu as besoin d'aller te reposer un peu.

Les deux louves quittèrent la berge et marchèrent vers la lisière des arbres. Azara ne prit pas la peine d'avertir la meute de leur retour, ils arriveraient aux tanières dans quelques temps. Pendant qu'Imala était silencieuse, la louve blanche se perdait un peu dans ses pensées. Elle avait envie de se confier. Elle dit donc à Imala ce qui la tracassait depuis quelques jours.

—Lorsque nous sommes allés chasser au Sud, nous avons croisé bien des Australes, évidemment, mais aussi... des loups du centre. Varzar est sorti de sa cachette.

Après des mois sans se faire voir.

—Je ne sais pas ce que ça veut dire, mais ça m'inquiète. J'ai peur de sa vengeance.

Il avait beaucoup perdu et le Nord, lui, avait tout pris. Varzar ne se tournerait pas contre les loups du Sud. Ce serait vers eux. En temps normal, Azara n'aurait pas montré ses doutes aussi ouvertement à un des siens. Mais c'était différent avec Imala. C'était son amie avant tout.

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Imala doutait du point de vue de leur Alpha, elle avait du mal à la comprendre alors elle ne savait pas trop quoi penser de tout ça… Elle avait avoué ses doutes à Azara, mais ce n’était pas pour autant qu’elle douterait de ses décisions ou bien qu’elle s’opposerait à elle. Après encore quelques temps, elle avait proposé à son amie de rentrer, elle avait fait un long voyage après tout. Son amie avait évoqué qu’elle ait besoin de se reposer et, la louve aux yeux vairons hocha simplement la tête, les plantes toujours entre les crocs, sans qu’elle les abîmes. Elles avaient donc continué à avancer, les oreilles de la Guérisseuse restant simplement dressées sur le haut de son crâne, attentive à tout ce qui se passait autour d’elle. Elles étaient presque arrivé aux Tanières quand la Bêta avait repris la parole.

La louve qui revenait du Sud avait alors gardé les oreilles dressées pour écouter ce qu’elle pouvait vouloir lui dire. Elle parla de la chasse, du fait qu’ils n’avaient pas croiser que les Australes, mais aussi les loups du centre. La petite louve s’était tendue, mais elle avait continué son chemin en écoutant son amie, attentivement. Elle dit également avoir vu Varzar et, cette fois, la louve aux yeux vairon s’immobilisa. Elle resta immobile quelques instants avant de simplement déposer ses plantes à ses pattes. Elle releva ensuite les yeux vers Bêta. Azara poursuivit en lui disant qu’elle ne savait pas trop ce que cela voulait dire et que cela l’inquiétait… Oui, ça, la guérisseuse ne pouvait que le comprendre. Qu’est-ce que ce loup avait derrière la tête ? Son amie lui confia alors avoir peur de la vengeance de ce mâle… Oui, il pouvait comprendre cette peur, elle ressentait la même chose… Elle posa à nouveau les herbes, mais ses oreilles étaient maintenant plus basses sur son crâne, tout comme sa queue qui était bien plus basse également.

« Je comprend tes craintes, j’ai peur aussi de ce qui pourrait se passer suite à cela… Lui et sa meute ont beaucoup perdu et de ce que j’ai pu le voir, ce n’est clairement pas le genre à laisser couler les conflits ou ce genre de choses. »

Imala était inquiète à ce sujet, mais Azara faisait bien de lui en parler, il allait falloir qu’elle se prépare pour pallier à toute éventualité et préparer ses diverses réserves au cas où cela allait mal se passer… mais elle espérait que non. Elle appréciait aussi que son amie vienne lui parler pour aussi soulager le poids qu’elle avait sur les épaules. Si elle pouvait l’aider à être un peu moins tendu, mais aussi à réfléchir, après tout, parfois parler pouvait aider pour cela.

« Je ne sais pas non plus ce qu’il peux vouloir faire, mais le mieux serait peut-être de s’assurer que la réserve de nourriture ne s’épuise pas, je m’occuperais de la même chose pour les plantes… quitte à me faire accompagner dans mes cueillettes, comme tu me l’avais demandé… Je ne sais pas si je peux t’aider et je sais que ce n’est techniquement pas mon rôle, mais si tu as besoin d’en parler, sache que je suis là et que je ne parlerait pas de ce que tu pourrais me dire. »

La louve se rapprocha à nouveau de son amie et frotta sa tête contre le cou de son amie pour lui donner du soutiens comme elle le pouvait.

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Imala partageait sa crainte et Azara se sentit moins seule, pendant un moment. Elle n'était pas folle, alors... Le retour de Varzar était bel et bien un mauvais présage. Imala ne savait pas ce que cela signifiait mais sa proposition était logique et rationnelle: faire des réserves de nourriture, de plantes. S'assurer que la meute soit prête pour une éventuelle attaque. Je ne sais pas si je peux t’aider et je sais que ce n’est techniquement pas mon rôle, mais si tu as besoin d’en parler, sache que je suis là et que je ne parlerait pas de ce que tu pourrais me dire. L'espace d'une seconde, les larmes vint aux yeux d'Azara. Elle en avait tellement sur les épaules, dernièrement. Imala ne savait pas à quel point elle lui était essentielle. Une aide toujours à porter de patte, une oreille attentive. Un sourire passa sur ses lèvres.

—Merci, ma bonne amie, pour ton écoute. Tu as raison. Profites des températures clémentes pour faire la plus grande réserve possible de plantes. Et si tu as besoin d'aller au centre, je t'accompagnerai. Je parlerai aussi à Lumka, notre chasseuse, pour qu'elle augmente le rythme de sa chasse. Nous devons être prêts pour toutes éventualités. Surtout, je vais parler à Linéa et Croc Blanc.

Azara se demanda comment le couple alpha réagirait à cette menace. La verrait-il comme une façon de plus de grandir, de prendre du pouvoir, de prospérer? Ce n'était pas le cas d'Azara. C'était plutôt le moment de se méfier, selon elle. Ils pouvaient tout perdre à nouveau, eux aussi. Imala vint frotter sa tête contre le cou d'Azara en réconfort et cette dernière soupira.

—Penses-tu qu'un jour tout ça sera derrière nous?

Elle était peut-être nostalgique d'un temps où tout lui semblait plus simple. Mais elle était jeune, rien qu'une enfant qui ne comprenait même pas la vie. Une pensée lui traversa l'esprit. Tout ça se terminerait avec Varzar et Keva, non? Si ce couple maudit n'était plus, les meutes trouveraient un moyen de vivre en harmonie. Elles l'avaient déjà fait. Mais elle n'était pas une tueuse. Ce n'était pas elle qui y arriverait. Mais qui?

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Imala savait qu’elle pouvait avoir confiance en Azara, alors elle n’hésitait pas à se confier à elle… même quand il s’agissait de ses doutes concernant leur Alpha… Quand la guérisseuse assura à la Bêta qu’elle serait là si elle avait besoin de parler, même si elle ne pouvait pas vraiment faire autre chose. Azara l’avait alors remercier et la louve aux yeux vairon lui avait sourit en douceur. Elle lui signifia son accord pour profiter de la température clémente pour faire autant de réserve que possible et elle avait alors simplement hocher la tête. Elle parla également de Lumka, disant qu’elle allait lui demander d’augmenter son rythme de chasse et Imala fit un pas en avant de reprendre la parole :

« Ne lui en demande pas trop, Lumka à eut les pattes blessées à cause de la neige cet hiver, il faut qu’elle fasse encore un peu attention à cela… »

La Bêta avait également ajouter qu’elle allait parler à Linéa et à Croc Blanc et Imala avait alors simplement hocher la tête, paisiblement. Peut-être qu’Azara arriverait à plus de confiance ou aiderait un peu plus la jeune louve à comprendre Linéa. Les oreilles de la guérisseuse se firent assez basses sur son crâne sans qu’elle ne sache vraiment quoi faire. Son amie lui demanda alors si elle pensait qu’un jour tout cela serait derrière eux. Imala se souvint de Low qui, avant le début des combats disais espérer une solution plus pacifique. Une ombre passa dans le regards bicolore avant qu’elle ne réponde à son amie :

« Je l’espère, j’espère que les meutes pourront vivre dans la paix, mais je ne sais pas si c’est vraiment possible… Si ce n’est pas le cas, c’est vraiment dommage… »

Elle soupira doucement, elle espérait peut-être une utopie, mais c’était purement et simplement plus fort qu’elle. Imala soupira doucement, décidément, elle trouvait la situation vraiment très triste… mais que pouvait elle y faire, elle, elle n’était qu’une guérisseuse. Malgré elle, la louve aux yeux vairon laissa échapper un long soupire. Heureusement, avoir la confiance et l’oreille d’Azara rendait sa fonction plus légère. Elle aimait soigner, mais ce n’était pas toujours bien vue de certains loups qui estimaient qu’elle se contentait de se tourner les pattes… Bien entendu, ceux-là n’avaut jamais été blessés, ni même malade… ce qui était une chance dans les circonstances actuelles.

Imala avait laissé échapper un petit soupire, puis, ses crocs s’étaient refermés sur les plantes et elle avait recommencer à avancer, espérant un peu qu’Azara allait continuer ainsi à ses cotés. Elle se sentait un peu rassurer, un peu mieux quand la Bêta était ainsi à ses cotés, comme si elle pouvait faire face à plus de chose, car elle savait qu’elle serait là pour veiller sur ses arrières.

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Imala rappela à Azara que Lumka avait été blessée pendant l'hiver. Qu'elle ne devait pas se surcharger, malgré la situation. La bêta eut un petit peu honte. Elle le savait, bien sûr. C'était même Lumka qui lui avait remonté le moral et qui lui avait appris à chasser en écoutant son corps, ses blessures. Azara devait être plus attentive aux siens et elle se le nota mentalement en hochant la tête aux paroles de son amie. Je l’espère, j’espère que les meutes pourront vivre dans la paix, mais je ne sais pas si c’est vraiment possible… Imala dit que c'était dommage s'ils n'y arrivaient pas, le tout en soupirant. Elle semblait triste, nostalgique, alors qu'elle reprenait sa marche, les plantes dans la gueule. Azara pensa à son voyage au Sud. Imala avait tout intérêt à une bonne relation entre les meutes du Sud et du Nord. Ça lui permettrait de plus grandes ressources. Mais ce n'était pas que ça. La petite louve avait été véritablement enthousiaste à son voyage et elle sembla calme, plus paisible. Quelque chose lui avait fait du bien. Elle repensa à leur conversation un peu plus tôt et demanda:

—Parle-moi un peu de ce Low. Pouvons-nous lui faire confiance?

La question était en apparence politique, mais en vérité, Azara était surtout curieuse et elle voulait simplement savoir ce qui ce tramait entre son amie et le guérisseur des Australes, dont elle parlait toujours. Un peu de papotage, pour une fois.

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Imala était prête à guider son amie en lui rappelant si les leurs avait des faiblesses, temporaire ou non. Elle était Guérisseuse, c’était son rôle après tout. Elles avait à peine recommencé à avancer qu’Azara la questionna à nouveau. La jeune femme tourna alors les yeux vers lui, puis, elle avait alors simplement laisser un sourire se poser sur ses babines. La louve aux yeux vairons soupira et reposa son butin, puis, elle s’assit dans la neige.

« Bien, si nous discutons, je ne pense pas que cela te dérangera que nous fassions une pause, mes pattes ont besoin de se reposer. »

Azara lui avait demandé de lui parler de Low. La jeune louve ne savait pas trop ce qu’elle pourrait dire, mais elle ne voulait pas mentir à son amie, alors, elle se coucha, s’accordant quelques instants de réflexion avant de lui répondre :

« La première fois que je l’ai croisé, c’est au moment où l’Alliance avec les Australes à été conclue. Nous avons conclu notre propre alliance pour échanger des plantes. Il regrettait que le conflits ne puisse pas se résoudre pacifiquement… Moi aussi, mais j’étais déjà consciente qu’il ne pourrait probablement pas en être autrement que les conflits. Mais ce départ de relation me pousse à lui faire confiance, oui... »

Pour autant, parler des conflits avaient tendance à faire se coucher ses oreilles sur le haut de son crâne. Elle repris la parole, continuant les explications :

« Comme nous l’avions convenu entre nous, nous nous somme retrouver près de la rivière, malgré les crues… Le tronc sur lequel je prenais appui s’est déroulé sous mes pattes et il m’a aider à me sortir de l’eau… Je ne sais pas si il m’a sauver la vie, mais je pense que oui, le courant épuisait mes forces assez vite… »

Le regard vairon se fit un peu plus doux et elle déposa doucement sa tête sur ses pattes avant de reprendre encore une fois la parole :

« Il y a eut la guerre et quand il nous a rejoint, les herbes qu’il a apporté ont bien aider, sans lui, je n’aurais pu vous soigner ni toi, ni Linéa… Alors c’était naturel pour moi de l’aider quand la bataille à pris fin. C’est apparemment le frère de Rise. A force de côtoyer Low, j’ai appris à l’apprécier et je pense vraiment qu’il est droit. Je… »

Elle s’arrêta et baissa les yeux vers ses pattes, une peu gênée. Si un Boréale devait le savoir s’était Azara… enfin, en dehors de sa propre sœur bien sûr…

« Tu sais que j’ai du mal à interagir quand il ne s’agit pas de mes soins ou de conseils de Guérisseuse… Mais ce n’est pas pareil avec lui… et j’ai vraiment aimer pouvoir échanger nos connaissance sur la nature et les soins... »

Et quand elle avait été dans le Sud, la présence du loup au pelage clair à ses cotés l’avait aidé à tenir le coup face à la chaleur. Low était tellement différent de son frère. Après tout, elle ne savait jamais comment se comporter face à lui, il la rendait nerveuse et l’inquiétait un peu…

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Les deux louves firent une nouvelle pause et Imala accepta de lui parler de Low. Elle lui expliqua d'abord que Low et elle avaient conclu leur propre alliance avant la guerre: s'échanger les plantes et les ressources disponibles sur les deux territoires, pour améliorer leurs aptitudes de guérisseurs. Azara se demanda si ce plan avait été discuté avec Linéa, mais elle ne dit rien, sachant que cela leur avait probablement été très bénéfique pendant les combats. Puis, Imala évoqua un incident, une chute dans l'eau, et le fait que Low lui avait probablement sauvé la vie. La louve blanche regretta de ne pas l'avoir su plus tôt, mais Imala et elle étaient moins proches à l'époque. Pendant les combats, les plantes qu'il avait amené avec lui avaient aidé à soigner les loups du Nord, dont elle-même. À force de côtoyer Low, j’ai appris à l’apprécier et je pense vraiment qu’il est droit. Azara hocha la tête. À ce qu'elle entendait, elle avait confiance en lui elle aussi, et elle lui devait beaucoup. Une phrase s'échappa de ses lèvres.

—Il semble définitivement plus raisonnable que son frère.

Azara repoussa aussitôt Rise de sa pensée. Ce loup avait tendance à la rendre... irritable. Imala garda le silence pour quelques instants par la suite, semblant hésiter à tout lui dire. Ce n’est pas pareil avec lui… et j’ai vraiment aimer pouvoir échanger nos connaissance sur la nature et les soins... Il n'y avait pas que ça... Azara observa son amie, qui semblait elle-même tenter de mettre des mots sur ce qu'elle ressentait. Aimait-elle Low? Visiblement, elle tenait beaucoup à lui, une situation qui n'était pas des plus faciles étant donné qu'ils appartenaient à deux meutes différentes.

—Je suis contente de voir que tu puisses compter sur lui, Imala. Il faut chérir une telle relation. Ne pas la laisser tomber.

Imala et Low seraient peut-être le ciment de l'alliance entre les meutes du Sud et du Nord. Azara encouragerait alors une telle relation. Mais vivraient-ils toujours séparés? Et si Imala quittait le Nord, un jour, pour retrouver la meute Australe? Le cœur un peu lourd, ce qu'elle cacha bien sûr à son amie, Azara se contenta de se réjouir pour elle. Elle se coucha au sol pour se reposer un peu aussi. Le vent froid soufflait lentement entre le feuillage des arbres et Azara huma l'air, pensive. Trouvait-elle son Low, un jour? À part sa mère, qu'elle avait aimé de tout son cœur, et ses bonnes amies, aucun loup ne lui avait fait ressentir... ça.

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Imala était couchée, le temps de faire une pose et de parler… Elle parla donc de Low, de leur accord et du fait qu’elle se sentait bien avec lui. La louve aux yeux vairon avait dit ce qui lui passait par la tête, évoquant même qu’il était le frère de Rise, ce à quoi Azara souligna leur différence elle aussi, ajoutant même que Low semblait plus raisonnable que son frère. La guérisseuse hocha alors simplement la tête. Elle avait ensuite simplement continué à parler de son ami, jusqu’à évoquer ce qu’elle ressentait près de lui. Quand elle eut terminé, la Bêta lui dit être contente de voir qu’elle pouvait compter sur elle, ajoutant même qu’il fallait chérir une telle relation et ne pas la laisser tomber.

« Tant que cela ne nuit pas à la meute, je compte garder cette amitié. A part toi, je ne me suis jamais vraiment lier d’amitié, tu sais... »

Et si cela nuisait à la meute ? Elle ne savais pas et elle priait pour que cela n’arrive jamais, elle ne voulait pas se retrouver dans cette situations. Imala avait le coeur tendre, cela avait toujours été le cas. Sinon, elle n’aurait jamais fait ce qu’il fallait pour être guérisseuse. C’était pour sa sœur qu’elle avait tout fait après tout… Elle baissa les yeux vers ses pattes un instant. Son esprit était un peu occupé. Azara avait presque l’air d’en connaître plus sur ce qu’elle ressentait qu’elle… mais elle avait peur de la questionner par la même occasion… Ses oreilles remuèrent légèrement sur le haut de son crâne.

« Est-ce que tu as d’autres questions à me poser sur mon séjour dans le Sud ? »

Imala lui sourit paisiblement, ses oreilles remuant doucement sur le haut de son crâne alors que sa queue venait s’entourer autour de ses pattes arrière sans qu’elle n’y pense même un seul instant. Elle se rassemblait simplement pour se réchauffer un peu. Elle n’avait pas vraiment froid, il fallait juste qu’elle se réhabitue aux fraîcheurs du Nord… ce serait clairement plus simple que dans le Sud. La louve Boréale ressentit une sorte de petite piqûre à son oreille gauche et pencha la tête avant de se gratter avec l’une de ses pattes arrière. Cela lui faisait du bien et elle se surpris à tirer la langue tout en fermant les yeux. Ça faisait vraiment du bien de se gratter un peu. Elle avait ensuite reposé les yeux sur son amie, attendant de voir si elle voulait lui demander autre chose. La guérisseuse posa donc simplement sa tête sur ses pattes, attentive aux paroles éventuelles d’Azara.

Pour autant, son esprit reparti dans un flot de pensée et elle se dit que la prochaine fois, si elle en avait l’occasion, elle présenterait bien Low à son amie. Imala soupira doucement malgré elle. La marche avait été longue, mais au moins être allongée ainsi lui faisait du bien et lui permettait de refaire un peu ses forces avant de rentrer.

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Imala confirma qu'elle allait chérir son amitié avec Low tant que cela ne nuirait pas à la meute, que c'était aussi une des seules amitiés qu'elle avait à part la leur. Azara lui répondit d'un petit sourire, puis la rassura aussitôt.

—Cette amitié ne peut que nous aider. Nous avons vu pendant la Grande chasse à quel point l'alliance entre les loups du Nord et du Sud est fragile. La meute Australe a perdu beaucoup, alors que nous... nous avons pris en puissance. Cela peut créer des frictions. Un jour, il faudra peut-être prouver à tous qu'il peut être bénéfique pour nos meutes de vivre en harmonie et de partager nos savoirs, nos ressources, en toute équité, malgré notre position avantageuse. Low et toi en sera un bon exemple.

Elle s'arrêta un peu, repensant aux paroles de son amie.

—Sans compter que tu mérites d'être heureuse. Parfois... tu as le droit de faire passer tes propres besoins avant ceux de la meute.

Azara repensa à Keva. Elle lui en avait voulu pour les mêmes raisons, mais soudainement, elle semblait la comprendre un peu. Keva était malheureuse en étant en guerre contre Varzar. Elle avait choisi l'amour et sa propre famille avant sa meute. Pouvait-on lui en vouloir? Oui, parce qu'elle avait mis deux meutes en danger, ce faisant. Mais sinon... son geste était comprenable, en vérité. Est-ce que tu as d’autres questions à me poser sur mon séjour dans le Sud ? Pour sa part, Azara savait tout ce qu'elle voulait savoir. Elle vit son amie s'apaiser, se gratter l'oreille, s'enrouler dans sa fourrure, se reposer. Elle parla calmement.

—Non. Veille simplement à passer voir Linéa ou Croc Blanc dans les prochains jours pour leur raconter ce que tu m'as raconté.

Azara se mit plutôt à penser au comportement d'Imala et à ses paroles depuis les dernières minutes. Elle était très dévouée pour la meute Boréale, veillant toujours à en faire le plus possible. D'où venait cet altruisme?

—En fait, j'aimerais en savoir plus sur toi. Tu es une de mes seules amies aussi et pourtant... je ne connais pas ton histoire.

Apaisée elle aussi, Azara s'installa confortablement et attendit la suite.

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Azara pensait que l’amitié des deux guérisseurs allait les aider. Elle avait même souligné à quel point les Meutes du Sud et du Nord pouvaient avoir une alliance fragile. La louve aux yeux bicolore comprenait cela, mais cette amitié n’avait certainement pas été un pari sur l’avenir, elle s’était faite, rien de plus. La Bêta continuait alors à résumer la situation actuelle, ses oreilles remuant doucement sur le haut de son crâne. Elle comprenait son point de vue et se laissa convaincre sans trop de difficultés quand au bienfait de cette amitié pour les deux meutes. Son amie n’en avait pour autant pas terminé, disant simplement qu’elle méritait d’être heureuse et qu’elle pouvait parfois faire passer ses propres besoin avant ceux de la meute. Cela provoqua une drôle de sensation dans le coeur de la louve blanche.

Imala baissa les yeux sur le sol. Faire passer ses besoins avant ceux de la meute, elle n’y avait pas vraiment penser jusque là, à part peut-être la protection de sa petite sœur. Elle pris quelques instants pour se reposer tout en continuant de parler à son amie et de répondre à cette question, si cette dernière en avait, bien entendu. Elle lui conseilla tout de même de passer voir Linéa ou Croc Blanc pour raconter son aventure dans le Sud et la guérisseuse avait alors simplement hocher la tête. C’était bien ce qu’elle comptait faire de toute façon. Elle réfléchissait à tout cela quand Azara avait repris la parole pour lui demander de lui parler d’elle, puisqu’elle était une de ses seules amie. Le regard bicolore se plongea dans celui de l’autre louve quelques instants avant qu’elle ne hoche finalement la tête. Elle s’accorda quelques secondes de réflexions avant de reprendre la parole :

« Et bien, je suis une orpheline, mon père est mort avant ma naissance et ma mère n’a pas survécu à notre naissance, elle était trop affaiblie et la guérisseuse qui à aider à notre naissance a du choisir entre elle ou ma sœur. Mon aîné était déjà Sans Souffle… »

Elle pris quelques instants pour elle, comme si elle revivait certaines choses de son passé. Puis, elle repris la parole, continuant son récit :

« La Meute a pris soin de nous, même si elle était plus affaiblie que moi. Elle a toujours été un peu malmener par les autres, suivant les voies de l’Omega qu’elle est maintenant. C’est la voir ainsi qui m’a pousser à tout faire pour en apprendre plus de Guérisseur… jusqu’à ce que je puisse me former… mais je pense que j’ai encore beaucoup à apprendre. Pour le reste… et bien, je pense que tu le sais déjà ou que tu peux le deviner. Je n’ai pas eut une enfance joyeuse, mais je ne me plain pas. Ma sœur et moi, nous devons beaucoup à la Meute et je veux juste le lui rendre… et m’assurer qu’elle n’en soit pas renvoyer... »

En disant cela, elle avait détourné les yeux, un peu mal à l’aise, elle n’en avait jamais vraiment parler, c’était tout simplement comme ça. En tout cas, elle espérait qu’Azara pourrait comprendre cette volonté qui était la sienne.

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Imala lui raconta d'abord qu'elle était une orpheline. Le père, décédé. La mère, elle aussi, après la naissance de deux petites loupiottes. Elle et sa sœur. Azara se sentit aussitôt très triste pour son amie. Alors, elle avait perdu tous les siens? Non, ce n'était pas cela. L'autre louve avait survécu, grâce aux soins de la meute, mais elle était restée faible, maladive, au point d'être devenue une oméga. Imala avait grandi avec la volonté d'apprendre le métier de guérisseuse pour s'occuper d'elle, mais aussi pour s'occuper des siens. Prendre soin des autres pour assurer sa place, leur place, parmi les Boréales. Azara eut un léger frisson. Les loups vivaient dans une drôle de dynamique. Ils avaient besoin des loups plus faibles pour garder l'harmonie, en les utilisant souvent comme bouc émissaire pour éliminer les tensions. Mais sachant qu'il s'agissait de la sœur d'Imala, Azara ressentait à présent un certain malaise. Elle ne savait pas que l'oméga de leur meute était liée à son amie. Sans compter qu'elle comprenait la solitude dans laquelle vivait Imala. Azara garda le silence longtemps avant de trouver les bons mots.

—Tous les loups ont leur place dans une meute, même les plus faibles. Ils nous sont utiles, malgré tout. Autant toi que ta sœur sont indispensables à la meute. Jamais nous allons vous renvoyer. Pas sous ma surveillance du moins.

Elle pensa aux parents décédés de la louve blanche et inévitablement, ses pensées se tournèrent vers la sienne. Elle aussi avait eu quelques années difficiles, mais elle aimait la mentalité de son amie. Ne pas s'en plaindre.

—Toutes les douleurs nous rendent aussi plus forts. J'étais démolie quand ma mère est décédée, pendant un des derniers hivers terribles que la meute a vécu. Mais aujourd'hui... je ne m'en plains pas non plus. Je suis devenue bêta grâce à ça.

Pour pouvoir prendre soin des siens comme elle n'avait pas réussi à le faire avec sa mère. Un sourire lui vint aux babines. En vérité, Imala et elle se ressemblaient plus qu'elle ne le pensait au départ. Elle avait de la compassion pour son amie, mais surtout, elle voulait lui faire comprendre qu'elle leur était chère.

—Vraiment, Imala, tu as toujours été d'une grande aide pour moi. Sois en fière.

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Imala avait raconté sa vie à Azara, se faisant encore une fois la plus honnête possible avec son amie. Bien sûr, elle parla de sa sœur, Opale. Elle n’en avait encore jamais parlé à personne, mais elle avait confiance en son amie. Il y eut un moment de silence avant que, finalement, la Bêta ne se remette à parler. Azara lui avait alors dit que tous les loups avaient leur place dans la meute. Le regard bicolore de la jeune louve se rempli de douceur et un léger sourire se posa alors sur ses babines. Son amie continua en disant que même les plus faibles étaient utiles et donc que sa sœur était aussi indispensables qu’elle pour la meute. Elle lui promis qu’elles ne seraient jamais renvoyer, assurant que ce ne serait pas le cas sous sa surveillance et Imala inclina doucement la tête.

« Je te remercie, Azara, cela me soulage. Je sais très bien qu’en temps compliqué, c’est souvent les Omega qui sont évincés, alors tes paroles m’apaise quand au sort de ma sœur. Merci. »

Elle se leva pour se rapprocher de son amie et poser doucement sa tête contre elle dans un geste qui débordait littéralement de gratitude, mais aussi de la confiance sans faille qu’elle avait pour son amie et sa parole. C’était un soulagement pour elle de moins avoir à s’inquiéter. Si ce n’était que pour les soins, elle pouvait s’assurer que sa sœur se porte au mieux, cela ne lui causait pas le moindre doute. La guérisseuse se rallongea près de son amie et il y eut encore un infime moment de silence avant que cette dernière ne lui dise qu’elle avait toujours été d’une grande aide pour elle et ajouta même qu’elle pouvait en être fière. Encore une fois, un sourire se posa sur les lèvres de la jeune louve. Pour elle, elle ne faisait rien de bien étonnant, mais si cela était si précieux, alors, elle en était heureuse.

« Merci Azara, tes mots me font du bien et me rassure. Tu es une amie précieuse. »

Oui, surtout quand elle ne cessait de douter de ses capacités réelles ou de ce qu’on pouvait attendre d’elle. La Bêta lui donnait la force de ne pas écouter ses doutes et de simplement pouvoir continuer à faire de son mieux pour le bien des siens… le bien de sa famille en quelque sorte. Imala se redressa légèrement et commença à se gratter l’oreille avant qu’elle ne s’allonge à nouveau près de son amie. Tout dans son caractère indiquait qu’elle était plus sereine. Un frisson la parcouru, mais elle allait bientôt s’habituer à nouveau aux fraîcheur du Nord.

« Azara… Tu continueras à m’aider à m’améliorer à la chasse ? »

Lui demanda-t-elle tout à coup, comme si cette idée venait de lui venir à l’esprit maintenant. Elle n’était pas douée à la chasse, mais elle voulait s’améliorer parce qu’elle savait que c’était quelque chose de vital et qu’elle devait progresser à ce niveau-là. Non, elle ne songeait pas à quitter les Boréales, mais elle devait être prête à toute éventualité si elle se retrouvait coincée en terre neutre après tout.

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Azara se sentait heureuse des confidences de son amie, de sa confiance et des ressemblances qu'elles partageaient. Ses paroles semblaient aussi avoir posé un baume sur la guérisseuse, qui lui dit être soulagée. En temps de crise, c'était souvent ceux au bas de la pyramide qui étaient évincés. Azara laissa ses mots tourner dans sa tête. Ils avaient tellement perdu de loups à la guerre. Allaient-ils vraiment en rejeter d'autres, volontairement? L'image de Rise lui vint à l'esprit et elle la repoussa aussitôt. Non, même les loups les plus désagréables auraient leur place, tant qu'ils aidaient la meute d'une quelconque façon. C'était du moins son avis et elle espérait que le nouveau couple dominant en penserait de même. Il fallait se souder les coudes. Imala se leva et vint poser sa tête contre la sienne, un geste d'amitié et de réconfort que la bêta lui retourna. Elle était chanceuse de l'avoir. Elle lui glissa une léchée sur le museau alors qu'Imala la remerciait.

Tu continueras à m’aider à m’améliorer à la chasse ? La question semblait sortir de nulle part. Azara se rappela la première chasse qu'elle avait faite en compagnie de la petite louve. La journée était passée tout près de tourner au cauchemar, mais cela avait tout de même permis aux deux louves de se connaître. Depuis, elles n'avaient cesser de s'entraider. Imala lui avait partagé ses connaissances sur les plantes et Azara, l'art de la chasse. Un léger sourire se glissa sur les babines de la louve blanche en pensant à une prochaine partie de chasse.

—Bien sûr. Maintenant que mes blessures sont bien guéries, je suis davantage capable de chasser.

Elle marqua une légère pause alors que le vent s'élevait entre les arbres. Elle remarqua qu'Imala frissonnait légèrement.

—Je te laisse te reposer de ton voyage et tu pourras m'accompagner un matin. Le temps est bon et les proies sont abondantes.

C'était ce qu'elle préférait de l'été. Ils n'avaient pas de souci à se nourrir. L'été, c'était un répit pour tout le monde, le moment de prendre des forces avant l'hiver qui viendrait. Azara se leva sur ses pattes et s'ébroua, prête à rentrer définitivement aux tanières. Elle ne voulait pas retenir Imala trop longtemps, elle qui devait sûrement être impatiente de retrouver sa sœur.

Spoiler:

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Imala était heureuse du temps qu’elle passait avec Azara, du lien qu’elles avaient toutes les deux. Après tout, avant elle, la louve aux yeux vairons ne s’était jamais vraiment permis de se lier d’amitié avec d’autres loups… et maintenant il y avait elle… et Low… Oui, elle avait de la chance, elle avait deux vrais amis… La guérisseuse avait tout de même demandé à son amie si elle continuerait à l’aider à s’améliorer à la chasse. La Bêta le lui avait bien entendu assurer puisqu’elle était remise de ses blessures et donc plus apte à la chasse. La jeune louve avait alors simplement hoché la tête. Quoi qu’il en soit, la queue de la louve remua doucement dans son dos, trahissant que, même si elle n’était pas très douée, elle appréciait quand même les leçons de chasse que lui donnait l’autre louve. Il se passa encore quelques instants de plus avant qu’Azara ne lui dise qu’elle la laissait se reposer de son voyage et qu’elles iraient chasser toutes les deux un matin. Imala avait alors simplement hoché la tête.

« Oui, ce sera avec plaisir Azara… Après tout, il est tant que je prouve à la meute que je ne vous ait pas abandonner, n’est-ce pas ? »

Azara s’était alors redressée sur ses pattes et toutes deux reprirent à nouveau le chemin des Tanières, non sans que la Guérisseuse ait repris son butin avant cela, bien entendu. Une fois sur place, elle aurait encore beaucoup de choses à faire. Les oreilles de la louve au pelage clair remuèrent doucement sur le haut de son crâne sans qu’elle ne sache trop ce qu’elle allait pouvoir dire de plus tout de suite. Au moins, elle se sentait mieux maintenant, c’était déjà ça, alors, elle n’avait pas la moindre raison de se plaindre. Loin de là, même, elle était plutôt chanceuse. Sans qu’elle n’ait vraiment de contrôle sur cela, sa queue avait encore battu d’un mouvement assez vif, mais elle n’avait rien dit de plus. Elle avait simplement profité encore un peu de la présence de son amie à ses cotés. Finalement, après encore quelques instants, la louve aux yeux bicolore avait repris la parole, sa queue remuait doucement dans son dos sans qu’elle n’y prête la moindre attention à dire vrai.

« Tu as raison, je vais me reposer et faire ce que je doit faire, puis, je viendrais te trouver et si tu as le temps, nous irons chasser. »

Elle la regarda un instant, les oreilles hautes sur son crâne et un sourire posé sur les babines. Imala avait un peu eut peut de la réaction de sa meute à son retour, mais la réaction d’Azara lui avait vraiment fait du bien, il fallait bien l’avouer. Elle avait parlé entre ses crocs pour ne pas avoir à relâcher encore une fois ses plantes. Elle devait passé à sa Tanière, mais il faudrait qu’elle aille signaler son retour aux Alpha avant de pouvoir prendre un peu de repos… et elle attendrait d’être en forme pour voir sa sœur, elle ne voulait pas l’inquiéter après tout. Imala s’était toujours dit qu’elle devait être forte pour sa petite sœur, qu’elle soit la pour la protéger, même si c’était plus en la soignant qu’en prenant les coups pour elle.

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Azara laissa aller un petit rire à la réponse de son amie, tentant de cacher la nervosité qui avait grimpé légèrement en elle pendant quelques secondes. Imala avait-elle senti ses émotions partagées face à son intérêt à aller au Sud? Bien sûr, maintenant, Azara était convaincue des bonnes intentions de son amie et ne pensait pas qu'elle voulait l'abandonner. Elle n'avait rien à lui reprocher, d'ailleurs. Elle avait juste peur de la perdre, parfois. Perdue dans ses pensées, Azara ne dit rien de plus et les deux louves se mirent en route. La bêta remarqua la queue d'Imala qui se balançait dans les airs et elle se réjouissait seulement de savoir que son amie était heureuse. Était-ce grâce à ce Low? Peut-être, ou peut-être était-elle seulement heureuse d'être de retour chez elle? Azara s'assurerait toujours qu'elle y trouverait sa place. Alors que les deux louves approchaient les tanières, Imala lui confirma qu'elle se reposerait et viendrait la rejoindre lorsqu'elle serait prête pour une chasse. Azara hocha la tête et lui répondit:

—Avec plaisir, je t'attendrai.

Azara flairait très bien l'odeur des siens maintenant et des loups commencèrent à apparaître entre les arbres. Il était temps pour Azara de retourner à ses responsabilités. Elle sourit à Imala et la salua de la tête.

—À bientôt, mon amie. Bon retour.

La louve blanche laissa Imala pour rejoindre sa propre tanière. Bien vite, un jeune apprenti l'arrêta avec une question et elle fila dans le cœur de la forêt avec lui.

OUT

» Le retour d'Hazel
» Azara & Elior [5/6 RP]
» Je t'écoute. PV. Azara
» Par dessous - Azara
» Rumeur [PV Azara]

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