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| Relations interdites [PV Varzar] | |
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Keva
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| Sujet: Relations interdites [PV Varzar] Mar 12 Mai - 19:03 | |
| La boue poisseuse collait aux pattes et à la fourrure de la louve. C'était une sensation désagréable. Elle avait jadis connu le sable mouillé des landes, mais jamais une telle sensation d'humidité et de saleté ne l'avait atteinte. Et la température se refroidissait de plus en plus. Elle avait l'impression d'être vers l'automne qui tirait à sa fin, alors qu'elle était bien en plein coeur de la saison chaude. Les marécages avaient quelque chose de lugubre. En plus de l'odeur de souffre qui s'en dégageait, il y avait parfois une carcasse grouillant de vers blanc, à moitié trempé dans l'eau boueuse. Les arbres étaient en santé plus que discutable et une brume tout aussi épaisse et poisseuse que la boue semblait s'accrocher à l'endroit. Pour se rendre au Nord, jamais Keva n'aurait cru devoir traverser pareille terre. Il y avait maintenant plusieurs jours qu'elle avait quitter sa forêt bien aimé. Cela ne faisait pas encore une lune depuis sa rencontre avec Azara. Elle savait qu'elle était beaucoup trop d'avance, mais après sa rencontre avec l'alpha des Originelles, elle voulait avoir la sûreté d'être aidé par la meute Boréale et ce, le plus tôt possible. Il s'était écoulé peut-être une semaine ou deux tout au plus depuis la rencontre avec la blanche. Celle-ci n'avait peut-être pas eu le temps nécessaire pour convaincre son alpha, mais si tel était le cas, Keva se réjouirait de le convaincre elle-même. Et puis, un effet de surprise était peut-être mieux. Sa présence n'étant pas attendue, Keva était ainsi certaine de ne pas se faire tendre de piège. De plus, elle pouvait prendre le temps de bien s'imprégner de la situation au Nord. Elle désirait vérifier si la bêta ne lui avait pas menti. La rousse savait qu'elle était rarement sur ses terres, mais les choses devaient bouger et ce avant l'hiver. Le temps se faisait court. Malgré les kilomètres qu'elle franchissait chaque jour, elle avait l'impression de ne progresser que très peu. Après la rivière, elle connaissait les territoires pour y avoir marcher plusieurs fois. Il y avait les prairies. Fraîches, avec des hautes herbes fleuries. Du petits gibiers en abondance. Puis il y avait la forêt mixte. Un climat agréable et tempéré, une petite brise venant effleurer le pelage de la louve. Keva n'avait jamais dépassé cette limite. Et voilà qu'aujourd'hui, elle se trouvait dans une terre nauséabonde et sale. J'espère que les terres des Boréales ne sont pas à cette image... Depuis quelques jours, depuis sa rencontre avec Varzar, l'alpha de la meute Originelle, la louve avait découvert divers sentiments qui l'accablait. Elle manquait de concentration. Les membres de la meute l'avait aussitôt remarqué. C'est pourquoi elle devait au plus vite trouver des réponses à ses questions. Faire taire les commérages. Profiter de cette excursion pour se rafraîchir les idées. Il commençait à faire nuit et la louve ne pouvait se résoudre à passer sa nuit dans un endroit aussi sale et morbide. Elle continua donc sa marche tandis que le soleil disparaissait peu à peu quelque part au milieu de cette brume. Les hommes... La chaleur... Le manque de nourriture... La meute Boréale... Varzar... Les terres qu'elle convoitait... Toutes ces idées lui traversaient l'esprit en boucle et c'est ce qui lui permettait de poursuivre sa route malgré les douleurs aigües qui lui tiraillaient les pattes. La fatigue n'aidant en rien... C'est ainsi, perdue au fond de son âme, que Keva fut surprise par un sauvage. Celui-ci apparu au milieu de nul part, comme un fantôme. Il n'avait ni une attitude bienveillante, ni d'ouverture. Celui-ci montrait les crocs, claquaient des dents, s'avançait le poil hérissé vers l'alpha tout en grognant sauvagement. Perçevant qu'elle n'aurait aucune chance de discuter, la louve opta pour la même attitude. Malgré la fatigue, Keva devait se battre pour garder le droit à la vie. Le sauvage ne prit le temps de se présenter qu'il sauta immédiatement au cou de la rousse. Celle-ci l'esquiva rapidement, claqua des dents pour intimider l'autre à son tour. Le sol boueux qui lui montant parfois au ventre ne l'aidait en rien. Il la ralentissait. Plutôt que de dépenser son énergie à l'attaque, l'alpha opta pour une optique défensive. Elle attendit que son bourreau revienne à la charge. C'est ce qu'il fit. Cette fois-ci, elle ne put esquiver l'attaque. Leurs grognements et leurs jappements s'entremêlaient. Les poils virevoltaient autour. L'eau boueuse éclaboussait tout autour. Le noir du ciel les écrasait de plus en plus. Au bout de quelques échanges agressifs, de coups de dents et de coups de griffe, la rousse réussit à plaquer le sauvage au sol. Épuisée, elle lança entre deux grognements: "Alors!? Tu passes ton chemin ou bien je t'égorge sur le champ?" L'inconnu devant elle poussa un rire cynique. Sans qu'elle ne voit venir quoi que ce soit, quelque chose derrière elle l'empoigna et la retira de sur ce loup insignifiant. Keva se retourna vivement en se défendant du mieux qu'elle le pu. Elle parvint à se dégager de la morsure que venait de lui infliger un second sauvage. Keva resta quelques instants perplexes devant la scène. Depuis quand les sauvages traînaient entre eux? Dans son cou, elle sentait un liquide couler et tâcher sa fourrure. Du sang? De la boue? L'adrénaline dans ses veines? Elle ne savait pas. Rapidement, Keva analysa l'odeur autour d'elle. Elle savait en quittant les terres centrales que les marécages n'appartenaient à aucune meute, puisqu'aucune odeur ne venait le confirmer. Cependant, à cet instant il n'y avait pas que l'odeur des deux loups devant elle. Derrière l'odeur dégoûtante du marécage se cachait l'odeur bien distincte de trois autres loups et louves. Ils devaient être cinq en tout. Contre un loup, voir deux, Keva pouvait faire le poids. Mais déjà que la fatigue la prenait, que la douleur à ses pattes l'affaiblissait, elle savait très bien qu'elle ne pourrait vaincre cette troupe de sauvage. En revanche, Keva ne pouvait perdre la vie de cette manière. Qu'en dirait les loups de sa meute? Celle-ci opta donc pour une position imposante. Elle bomba le torse, contracta ses muscles, dévoila ses crocs de plus belle, poussa un grognement profond et hérissa ses poils. Si elle devait mourir, elle le ferait en se battait du mieux qu'elle le pouvait dans les présente circonstance. Avec sa visibilité réduite, dû à la noirceur et à la brume, ses chances de survies étaient bien minces. Le premier loup qui l'avait attaqué revint à la charge. Puis le deuxième. Bientôt, elle fut assailli de tous les côtés. Keva se défendait tant bien que de mal, mais ce ne fut pas très long qu'elle fut envahi par les cinq sauvages. Ne sachant que faire et n'ayant plus la force de repousser ces brutes, Keva tenta la fuite. Elle n'avait pas l'habitude de courrir dans une eau aussi grasse et épaisse. Eux oui. Bientôt, elle fut plaquer sur le sol par le plus costaud d'entre eux qui la retourna sur le dos. La fourrure de Keva était maintenant couverte de boue. Celle-ci tentait de garder la tête en dehors de l'eau. Le mâle sur elle lui dévoilà des dents noircit. L'une de ses canines présentaient une cassure bien visible. Il n'en était pas moins menaçant. Les mâchoires massives de ce loup s'approchait lentement de la gorge de la louve, comme pour faire durer la peur. Keva tentait en vain de se débattre et senti qu'elle était maintenant encerclé par les quatre autres loups. Si elle tentait quelque chose, un autre la rattraperait. Elle était faite. "Alors ma belle... Tu t'es perdu en chemin?" Le ton agressif et menaçant du mâle fit ricaner les autres membres de sa clique qui semblait de plus en plus excités. "Tu sais ce qu'on fait des petites louves comme toi n'est-ce pas?"
Le mâle au dessus d'elle ricana à son tour. "Rien ne sert de te débattre ma jolie... Laisse moi atteindre ta gorge toute fraîche..."
Le ton du mâle se voulait à présent pervers et sénile. Les crocs du mâle s'approchait de plus en plus. |
| | | Varzar
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| Sujet: Re: Relations interdites [PV Varzar] Mer 13 Mai - 17:20 | |
| Le loup gris sortit de sa petite tanière confortable en baillant. S'étirant longuement, la meute dormait encore à point fermé et l'aube commençait tout juste à pointer le bout de son museau. Varzar avait une folle envie de course et chasse en groupe mais l'heure n'était pas à cela et il en était assez frustré. La meute avait encore bien mangé la veille et il n'était peut-être pas raisonnable de chasser seulement pour le plaisir. Encore une belle journée qui se profilait à l'horizon, dommage que malgré toute cette belle vie et ce calme transparent, Varzar n'arrivait pas à dormir ni même à penser comme il fallait. Il n'avait pas trop avancé sur le "pourquoi" de ce rapprochement des Boréales et Australes. Plusieurs hypothèses étaient venus autour de dialogue entre camarades. Il y avait dans un premier lieu la bouffe, la plupart d'ailleurs était persuadé que ces chiens perfides convoités les terres des Originelles et à chaque fois les dialogues se terminaient par quelques désaccords sur la façon dont il fallait régler l'affaire. L'alpha, lui réfléchissait d'avantages sur de nouvelles situations qui pousserait surtout les Australes vue qu'il n'avait que ce point de vue là, à venir jusqu'ici. Et si tout le monde courait un plus grave danger ? Il avait gardé tout ceci pour lui pour le moment, car il n'était sûr de rien et que pour le moment, il s'angoissait peut-être, également pour rien du tout. Le mâle chuchota quelques ordres à un sentinelle aux abords du camp qu'il ferait remonter à Siber ensuite et quitta le camp vers le nord. Il ne savait pas trop pourquoi, il avait envie de se dégourdir les pattes, s'aérer l'esprit, cela lui ferait peut-être du bien. Il profita, alors que le soleil montait dans le ciel, de refaire quelques marquages à la frontière et ce qu'il sentit au dessus des premières odeurs marécageuses lui firent hérisser le poils. Un grondement sourd s'échappa de sa gueule et ses crocs se découvrir instinctivement tandis qu'une odeur inconnu traversait son nez. Un loup était passé non loin de la frontière. Pas de Boréales, pas d'Australes, non, voilà qu'un solitaire avait marqué son territoire proche de sa frontière ! Cet affront piqua l'orgueil et l'honneur du loup en pleine poitrine. Il détestait la provocation et celle-là ne s'était pas faite seule. Varzar franchit la frontière et suivit une piste, les pupilles réduites à deux simples billes. Ce n'était pas la première fois qu'il décelait cette odeur maintenant qu'il y pensait... L'odeur était brute et il semblait percevoir aussi l'odeur d'une femelle. De plusieurs ? Le satané marécage qui se rapprochait brouillait la piste. Comment était-ce possible que des sauvages se regroupent ? Un sauvage était, et devait resté seul ! Où bien il se préparait des choses que l'alpha n'avait jamais put ne serai-ce qu'imaginer ? Il était hors de question de rentrer tant qu'il n'aurait pas au moins entraperçut un de ces provocateurs sans cervelles. C'est ainsi que la journée passa. Les grosses pattes du loup commencèrent enfin à faire des bruits de succion et l'humidité chatouilla son pelage. Il entrait maintenant dans la putréfaction qu'était les marécages. Si cette endroit était utile pour les guérisseurs, aucun loup intelligent ne pouvait apprécier réellement l'endroit. Un mouvement dans un coin de son œil fit s'arrêter nette le mâle et se tapissant tout proche de la boue, ce qu'il vit l'énerva profondément. Ce n'était pas un t'en soit peu se qu'il voyait qui l'énervait, mais le bon puissant qu'avait fait son cœur lorsqu'il avait reconnu l'alpha poussiéreuse en train de marcher dans les marécages. Baissant les yeux en calmant sa respiration, son esprit fusait dans tout les sens. Que faisait'elle ici encore ?! La vie lui faisait-elle des farces en ce moment où est-ce de la voir dans ses songes la nuit ne lui suffisait pas ! " VAR CONCENTRE-TOI bon sang ! Cette sableuse t'envenime depuis ta rencontre avec elle !" Tapis, respirant à peine, le mâle lui lança un regard noir. Elle ne semblait pas apprécier le sol et étrangement, elle semblait fatiguée par sa démarche. " Que fais-tu ici Keva ?" Le mâle quitta son endroit tandis que la rouquine s'éloignait de lui. Déjà qu'il était sur une piste, voilà maintenant que celle-ci venait compromettre ses plans. C'est alors qu'un bruit d'éclaboussure donna l'alerte. L'alpha se tapis à nouveau dans l'ombre et l'adrénaline tout comme la rage se diffusèrent dans ses veines quand un sauvage traversa en plein course une zone humide. La frustration s'empara de lui. D'un côté il voulait suivre Keva, de l'autre il venait enfin de trouver le problème de la journée. Un couinement résonna alors dans les marécages alors que le crépuscule touchait à sa fin. D'un coup le mâle se retourna les poils gonflés. " Keva" Comme une ombre, le dominant se faufila rapidement vers les bruits de combat. Arriver proche de la rousse, le mâle s'arrêta alors que la femelle tenait fermement le sauvage sous elle. "Alors!? Tu passes ton chemin ou bien je t'égorge sur le champ?"
Varzar ne put s'empêcher de sourire. Il n'y avait pas de doute, Keva la fougueuse était là. Sans comprendre, tout bascula très vite. Le mâle plaqué au sol n'était pas seul et la rousse se retrouva en quelques secondes assaillit de toute part. Le loup gris allait s'élancer sans réfléchir avant de s'arrêter. Il était pour l'instant cacher et personne n'avait connaissance de sa présence. Tout étaient concentré sur la chair de Keva et le sang qui commençait a fuser devait encore plus brouiller les pistes. Pourquoi s'était t'il attaquer à elle comme ça ? Combien était t'il ? Était-il sage de sortir maintenant ? Non, pas maintenant. Ce qu'il le surpris et l'agaça encore à la fois, c'est la rage qui bouilla en lui quand des jappements sortirent de la gueule de la louve. Tenu par un mâle puant, Varzar écouta la conversation tandis qu'il se faufilait dans un silence de marbre entre quelques zones sèches. Il fallait faire les choses bien. Comment osait-il ? Son indifférence devant la dominante et ses paroles obscènes appuya un peu plus l'envie de meurtre. Cela ne lui arrivait pas souvent mais là, Varzar pouvait rapidement faire une grosse erreur... Situé enfin dans un bon angle, cinq loups étaient sur la louve des sables. Le "chef", celui qui se permettait l'insolence était dans le viseur du loup gris et sans attendre une seconde de plus ( et c'est qu'il avait attendu déjà ), le dominant des Originelles bondit avec puissance sur celui-ci. L'impact violent attisa encore plus la rage de Varzar quand il essaya d'avoir bonne prise sur la nuque de son adversaire. Il entendait les autres japper autour et le combat reprit de plus belle. Un coup, une douleur sourde électrisa sa queue, un autre, et son oreille saignait abondamment. Le sauvage puant qu'il avait chopait se battait avec force. Varzar avec rapidité. Tandis qu'il mordait violemment une femelle qui avait tenter de lui attraper l'échine, une vague rousse traversa son champ de vision. Voilà que deux alphas se battaient côte à côte... Et surtout eux deux ! Qu'elle ironie. Grondant, claquant la mâchoire, arrachant les poils, Varzar ne parvenait pas trop à estimer combien de loups il restait. Le semblant de chef réapparut devant lui et le mâle sauta sur la masse qui s'croula avec force pour faire tomber l'assaillant. Varzar s'étouffa un moment ressentant une vilaine douleur à sa patte avant droite. Il parvint à griffer les flancs de ce stupide scélérat mais soudain un hurlement de rage et de douleur s'échappa de sa gueule quand l'autre lui attrapa le poitrail sans le lâcher. Bloquer, Varzar essayait de se débattre sans succès. Trois loups étaient partis la queue entre les jambes et seul une autre femelle était restée. - Deux loups pour le prix d'un !cracha le loup sauvage en balançant Varzar dans la boue. Je trouvais la femelle mignonne, mais puisqu'elle est déjà prise, elle mourra en ta compagnie !Varzar gronda en crachant du sang. Il n'allait tout de même pas se faire humilier, insulter de la sorte ! Se remettant debout avec difficulté, son orgueil avait pris un sale coup et le regard de l'autre ne donnait qu'une envie. Lui arracher les globes. - Tu es si bête réussit-il à articuler. Fière comme un paon, Varzar regarda l'autre lui foncer dessus, prêt pour un ultime coup. Aurait-il au moins la force ? |
| | | Keva
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| Sujet: Re: Relations interdites [PV Varzar] Jeu 14 Mai - 11:28 | |
| Les mâchoires du sauvage s'approchait. Keva ne pouvant plus tenter quoi que ce soit, continuait tout de même à montrer les crocs. Puis soudainement, tout bascula. Le poids au dessus d'elle venait de s'éclisper en un instant. Keva, sous le choc, se releva et regarda autour d'elle l'énervement qui était en train de se produire. Dans le noir, tout ce qu'elle perçevait, c'était une masse sombre, se battant avec fougue. À l'odeur, Keva constata vite ce qui venait de se passer. Varzar... Il était venu pour... La suivre après avoir constater la présence de l'odeur de passage de la louve sur ses terres? La sauver? L'heure n'était pas aux questions, mais la louve ressenti un énorme soulagement de savoir qu'il était là... Bien qu'il soit l'alpha d'une meute adverse. Sa présence se voulait rassurante. Aussitôt, celle-ci se jeta dans la foulée, à la recherche de nuque à mordre, comme remplie d'une énergie nouvelle. Le combat fut éprouvant, mais trois des loups ne tardèrent pas à fuir la queue entre les pattes. Il ne restait alors que le mâle qui l'avait plus tôt retenu au sol, ainsi qu'une femelle qui semblait habité par la même folie. Alors que Varzar était en train de combattre cet imbécile, Keva se tourna vers la femelle restante. La rousse dévoila ses crocs et poussa un grognement à glacer le sang, en s'approchant de cette femelle. L'alpha hérissa la fourrure et se fit plus imposante que l'autre. Après tout ce combat, elle puisait dans ses dernières forces. Deux alphas contre deux sauvages. Les chances tournaient en la faveur des dominants. "Deux loups pour le prix d'un! Je trouvais la femelle mignonne, mais puisqu'elle est déjà prise, elle mourra en ta compagnie!" Les paroles du mâle tracèrent leur chemin jusqu'au oreilles de Keva qui, contractant tout ses muscles, bondit, la gueule ouverte, directement sur la sauvage. Celle-ci ne s'attendant pas à reçevoir une attaque aussi franche et aussi directe, s'écroula sous le poids de Keva. En effet, la plupart des combattants auraient choisit une approche permettant d'atteindre les flancs, mais Keva n'en fit rien et l'effet de surprise fut payant. Cependant, plaquée au sol, la gorge entre les crocs de Keva, la sauvage n'en resta pas là. Elle tassa la louve d'un bon coup de griffe et se remit rapidement sur ses pattes, prête à riposter. Un combat mouvementé s'en suivit. À travers les insultes et les coups de l'autre, Keva sentait ses forces la quitter, mais la femelle adverse semblait être dans la même situation. Dans une attaque en corps rapproché, Keva lui asséna un coup de canine directement au visage. Un liquide chaud et salin se répandit dans sa gueule, alors que l'autre gémissait fortement. Elle venait de lui crever l'oeil gauche. Se sentant maintenant vulnérable, la femelle ennemie recula avec crainte, la queue repliée et se retourna pour s'enfuir lâchement dans les marécages. Keva resta là une fraction de seconde, à fixer l'endroit où la louve venait de disparaitre. Elle éprouvait un mélange de fierté et d'épuisement. Tout en reprenant son souffle, l'alpha tourna le regard vers Varzar qui, se tenant fière, attendait l'attaque de l'adversaire qui fonçait à présent directement sur lui. Les pattes de Keva s'activèrent sans que celle-ci en ait conscience. Alors que le sauvage bondissait de tout son long vers Varzar, la louve l'interrompit au milieu de son planage, en lui assénant un vilain coup de mâchoire dans les côtes. Aussitôt, les deux roulèrent au sol ensemble dans un trou d'eau boueuse. En revanche, les deux corps se séparèrent rapidement. Keva se retrouva coucher au sol, à chercher du regard cet imbécile. Le tout se passa très vite par la suite. La menace arriva derrière elle. Elle senti des crocs perforer la peau de sa nuque et des pattes lourdes écraser ses épaules au sol. "Vous êtes mignons tous les deux... Vous me faites presque pitié. Deux amants mourrant sous les griffes d'un sauvage! Aha..ah..." Le rire dégouté du sauvage énerva la rousse. Malgré la douleur, elle parvint à se déloger d'un bon coup d'épaule. Elle se releva rapidement pour faire face à ce loup. Montrant les crocs et grondant, elle recula jusqu'à pouvoir être côte à côte à Varzar, sans lâcher ce mâle des yeux. La douleur qui s'échappait de sa nuque était puissante. Les crocs avaient su se tailler un chemin loin dans sa peau. Tout prêt de Varzar, elle sentait la fourrure chaude du mâle contre la sienne. Cela avait quelque chose de rassurant et de familier. La louve ne pouvant plus se défendre pour le moment, lâcha quelques mots en espérant pouvoir gagner du temps. Le temps que la douleur s'atténue un peu. "Je crois... Que tu ne sais pas contre qui tu te bats... Sale loup." Le sang qui s'échappait de sa nuque rendait son pelage plus poisseux que la boue sur son ventre. Ce liquide chaud au goût de métal coulait le long de sa fourrure et se mêla aussi à celle de Varzar puisque la louve s'appuyait légèrement contre lui. Varzar... Il lui avait sauvé la vie. Pourquoi? Laisser l'alpha de la meute adverse mourir lui aurait été bénéfique. Il n'aurait plus eu à subir les menaces qui provenait de la meute Australe. Également, il n'aurait pas eu à affronter ces solitaires. Il aurait pu rebrousser chemin et conserver ses forces. Éviter les blessures. Keva côte à côte avec Varzar, face à ce mâle menaçant, jamais elle n'aurait cru que cela serait possible. Elle jeta un regard du coin de l'oeil à l'alpha de la meute Originelle. Il semblait tout aussi mal qu'elle. Ayant reprit son souffle, elle espérait que le Varzar comprenne son petit jeu. Il avait jadis jouer à un jeu d'esprit et Keva espérait que cette connexion lui soit à présent payante. La rousse se décolla de l'alpha et reprit une position intimidante. Sa fourrure s'hérissa, créant une douleur intense au niveau de sa nuque. Elle dévoila de nouveau ses crocs et grogna sévèrement. Au point où il en était, il devait combattre ce mâle ensemble. Elle s'avança de manière réfléchit vers l'inconnu, en vérifiant du coin de l'oeil que Varzar avait comprit sa technique et qu'il l'aiderait pour venir à bout de cet insolant. |
| | | Varzar
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| Sujet: Re: Relations interdites [PV Varzar] Jeu 21 Mai - 17:42 | |
| Varzar attendit l'impact mais celui-ci ne vînt jamais. Cette rouquine suicidaire venait de donner un coup puissant aux côtes de leurs adversaires maintenant commun. L'alpha inspira une grande goulée d'air en s'apercevant qu'il ne respirait plus depuis une bonne minute minute au moins et une vilaine décharge de fureur traversa à nouveau ses veines lorsque le loup agrippa la nuque de Keva. Le massif canidé en plus d'être puant, stupide... respire Var, racontait des inepties voire même des insultes qui pouvait mettre un mâle comme Varzar hors de lui. L'alpha des Originelles n'attendit pas une autre seconde pour venir, les poils dressaient en épine sur son échine, contre la rousse. Où était-ce juste elle qui avait reculer jusqu'à lui ? Peu importait, deux alphas pour un sale petit emmerdeur qui se pensait plus fort que tout ? L'orgueil de Varzar en prenait un sacré coup par les blessures que le sauvages lui avait infligé. Peu importait s'ils étaient avant cinq où seulement trois... Le sac à puce ne craignait pas la mort ? Tant mieux. Le loup gris regarda un instant sa patte sentant un liquide chaud descendre de ses poils et une panique étrange l'attrapa sans le relâcher lorsqu'il vit la quantité de sang qui souillait le pelage de la femelle. Il ne percevait même plus sa propre douleur qui lui tirait les flancs et surtout son oreille. Les deux alphas respiraient lourdement les yeux rivaient sur cet adversaire commun. Puis comme un changement d'atmosphère, Varzar sentit comme quelque chose traversait sa pensée. Le mâle ne montrit rien quand la rousse se décolla pour s'avancer lentement vers l'adversaire qui semblait bien trop s'amusait. N'était-il pas inquiet de se retrouver seul ? Varzar posa un fin sourire sur son museau et repris sa belle posture de dominant.
- Dit moi gros sac... je n'ai hélas pas l'habitude de parler ainsi... mais es-tu suffisamment intelligent pour te dire que tu es seul et que nous sommes deux ? commença le loup gris le regard plissait.
Le sauvageons qui montrait les crocs à Keva grogna encore plus fort en tournant le regard vers l'alpha des Originelles.
- T'as dit quoi ? Tu crois que j'ai peur de deux petits loups si jeunes qui se croient être les plus fort ? J'ai connu bien des saisons, bien des combats, et sache que je n'ai jamais perdu... grogna t'il violemment.
Varzar soupira et avança d'un pas de l'autre côté de l'adversaire. L'autre qui n'était pas si stupide pour ne pas comprendre qu'il pouvait se faire prendre des deux côtés avança d'un pas en avant tout en jetant un coup d'oeil à la rouquine. Varzar paniqua un instant et éleva vite la voix.
- Oui... certainement, c'est vrai que même ton odeur te différencie de nous autres "jeunes". Mais bravo à toi continua Varzar en se forçant à faire un léger rire moqueur pour le déstabiliser, se qui fonctionna ardemment. Tu as fait ton petit bonhomme de chemin, sauvage un jour, tu réussis à créer ta propre meute ! Mais je crois que tu n'as toujours pas compris un truc pendant toutes ses longues saisons.
Varzar pouvait sentir la rage bouillir dans le corps du loup alors que sa concentration était plongée dans ses provocations. Le loup gris avançait lui aussi un pas après l'autre, si lentement au milieu d'un flot de paroles.
- Quoi chien galeux ?
- La subtilité de ses adversaires. Où encore le fait de ne jamais arrêter un combat pour écouter Varzar termina t'il en le regardant d'un oeil mauvais.
L'alpha aurait put hurler "maintenant" mais Keva n'était pas une louve stupide et Varzar pas un loup pouvant se rabaissait à pareil cri. Pris entre deux alphas, le loup massif donna des coups de pattes et de crocs dans le vide. Varzar visa le bassin laissant ainsi à Keva la tête. S'écroulant dans la boue, Varzar tenait fermement le mâle dans un posture délicate. Le bassin du vieux saignait abondamment et un hurlement perçant s'éleva par sûrement une jolie douleur. Ce n'est quand plus aucun mouvement sous lui naquirent que le mâle desserra sa prise pour relever la tête. Le loup était-il donc mort ? Étouffé par la boue, crise cardiaque où autre chose ?
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| | | Keva
Messages : 626
| Sujet: Re: Relations interdites [PV Varzar] Ven 22 Mai - 10:34 | |
| Lorsque Keva se mit à avancer, Varzar réagit aussitôt comme prévu. Il avança à son tour. La rousse y trouva un pointe de satisfaction. Les deux alphas se déplaçaient maintenant dans un chorégraphie parfaite. Le sauvage ayant déjà vu bien des combats, comprit rapidement leur petit jeu et s'avança d'un pas, question de ne pas être prit entre les deux dominants. Une conversation s'en suivit entre Varzar et le sauvage. Keva le remercia intérieurement, elle qui n'avait plus la force nécessaire pour en faire davantage. "La subtilité de ses adversaires. Où encore le fait de ne jamais arrêter un combat pour écouter Varzar." Keva comprit à ce moment qu'il s'agissait du signal. Sans plus attendre, elle sauta à la figure du sauvage, en prenant bien soin de laisser la place nécessaire à Varzar pour qu'il puisse l'aider. Celui-ci attrapa d'ailleurs le mâle par le bassin. Ensemble, malgré les défenses du solitaire, ils parvinrent à plaquer celui-ci au sol. La rousse tenait fermement le crâne du loup entre ses crocs, contre le sol. Au bout de quelques secondes qui lui parurent une éternité, le mâle devint finalement une masse lourdre et inerte. Était-il mort? Réellement? Alors que Varzar avait lâché sa prise et qu'il avait redressé la tête, Keva resta là un moment, les crocs contre son crâne. Jusqu'ici, la louve n'avait jamais retirer la vie à un individu. Elle était légèrement sous le choc. Le sang coulait toujours du cou de l'alpha et allait désormais devant ses yeux, l'aveuglant quelque peu. Avait-elle réellement tué ce loup? La rousse n'avait aucune envie d'être une tueuse. Était-ce cela qui l'attendait si elle s'en prenait à la meute Originelle? Désemparée, elle lâcha finalement la tête du sauvage, s'éloigna un peu et se coucha sur un petit monticule de terre qui n'était pas recouvert d'eau. Elle était épuisé. Le ciel était maintenant noir. Elle n'y voyait toujours rien avec la brume. Varzar était ici. Keva angoissa légèrement. L'avait-il suivi parce qu'il avait perçu son odeur sur ses terres et qu'il voulait mettre fin à ses manigances? Mais celui-ci l'avait avant tout aidé. Peut-être voulait=il se garder l'alpha pour lui seul? Épuisée, sous le choc de la mort récente du solitaire, les idées et la vue brouillé par son propre sang, Keva n'eut qu'une seule réaction. Elle dévoilà ses crocs de nouveau. Bien qu'elle était couchée et vulnérable, elle poussa un grognement léger et incertain. La douleur dans son cou la fit souffrir de plus belle. Si Varzar avait l'intention de s'en prendre à elle, c'était le bon moment. La louve était au bout de ses forces. Keva devait trouver une manière de gagner du temps. Le poil s'hérissa sur son dos couvert de boue et de sang. Les crocs bien à découvert, elle lança sur un ton qui se voulait sec: "Que fais-tu ici, Varzar?" À la manière du dominant avec le sauvage, elle tenta de le distraire par la conversation. Elle n'était pas en mesure de faire quoi que ce soit d'autre. Il m'a sauvé... Voudra-t-il vraiment s'en prendre à moi? La carcasse du sauvage ne lui était plus visible. Dans la brume, son cadavre s'était dissipé. C'était une bonne chose. La louve pourrait ainsi oublié ce qui venait de se passer. La rousse n'était pas une tueuse. Elle devait trouver un moyen de parvenir à ses fins, sans usé d'affrontement comme celui-ci. Mais n'était-ce pas justement le caractère de la meute Originelle? Se battre pour défendre leurs droits, jusqu'à ce que mort s'en suive? La rousse n'avait plus les idées claires. |
| | | Varzar
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| Sujet: Re: Relations interdites [PV Varzar] Sam 23 Mai - 17:47 | |
| Les deux canidés ne bougeaient plus. La rousse était immobile comme figée, Varzar haletait doucement avec dans la gueule, un mauvais goût de ferraille. Le mâle se releva en faisant des mouvements délicats en se méfiant d'une mauvaise tournure de situation, tout comme Keva qui quitta la prise pour aller se coucher, voir s'écrouler un peu plus loin. Varzar avait pendant quelques minutes les idées un peu chamboulés. Plus aucun sons ne venaient interférer dans les alentours. La brume sombre enveloppait les trois corps tandis que l'alpha des Originelles regardait une dernière fois le loup sauvage le museau enfouit dans la boue. Le vieux bougre était mort. Après toutes les mots et belles phrases qu'il avait sortit, le voilà qu'il était étalé dans la boue comme une vulgaire proie avarié. Détournant le regard d'un geste sec, le loup gris ne se sentait en rien glorieux de cette réussite. Deux alphas ayant terrassés cinq loups, mais l'un deux était mort. L'honneur n'y était plus. Qu'il était étrange de penser que seulement le matin même, un loup s'était réveiller avec une journée belle et ensoleillé devant lui et que maintenant...il était mort. Qu'est-ce que je pense moi maintenant ? Oui, certes c'était étrange, mais ces sauvages avait attaqué sans qu'elle n'ai rien demandé à quiconque... Le mâle releva les yeux vers Keva qui lui montra légèrement les crocs en grognant. Le pelage au teinte d'étincelle flamboyante n'était qu'un tas devenu rouge et collant. Personne ne bougeait. La fatigue lui tirait la peau et mine de rien, même s'il était difficile de l'entendre dans son propre esprit, cette alpha poussiéreuse venait de lui sauver la vie. Tout comme il avait sauvé la sienne. Les jeux étaient quitte mais les problèmes qui pesaient sur Varzar avant se combat, était toujours présent. Que fais-tu ici, Varzar? Le loup gris sentit une pique de colère, qui lui venait presque tout le temps, monter en lui devant les seules paroles que la femelle trouvait à lui dire. Mais il n'en montrit rien. À vrai dire, il était réellement fatigué et les muscles meurtries lui offraient maintenant la sensation de douleur au niveau de chaque blessure. Que faisait-il ici ? Dans un premier lieu, il voulait trouver quelques renseignements sur les traces des sauvageons ayant traverser sa frontière, voilà que le problème était réglé. Enfin normalement... Et puis il y avait eu Keva, dans les marécages, seule, très loin de sa meute et de son territoire...encore. Que cette louve pouvait l'agacer à fouiner et se créer des problèmes ! - Ce que je fais ici ? Non... non mais tu te fiches de moi Keva ? grogna t'il plus en ressentant une sale ouverture en se levant. Ma frontière n'est pas si loin que ça, c'est toi le problème, qu'est-ce que tu fais ici ? Un simple merci chez les loups des sables est trop dure à dire ?Il avait posé sa dernière question en articulant bien chaque syllabe même si la posture n'assurait aucune crédibilité. Il ne se tenait même plus droit et son oreille commençait réellement à le brûler. Essayant de se secouer la tête, il serra la mâchoire en ressentant comme une décharge électrique. La femelle l'agaçait...oui, mais pour l'heure, il fallait se calmer. Se poser, et surtout ne pas faire de chose stupide. Calme-toi Var, calme-toiLes deux loups se fusillaient du regard alors qu'ils étaient tout les deux dans un état pitoyable. Keva plus que lui, sa nuque saignait abondamment, et cette même sensation d'inquiétude le tenailla une seconde avant de se reprendre. C'est Varzar qui arracha son regard de la femelle en soupirant. - Ce loup est mort car il s'est montrait trop ambitieux. Il n'a pas réfléchit aux conséquences de ses actes et pour peine, la mort est venu le chercher. Continua t'il d'une voix basse comme pour détendre l'atmosphère. C'était aussi par ses paroles qu'il lançait un sous-entendu à la louve qui comprendrait exactement ce qu'il voulait dire. Grimaçant de douleur, Varzar fit un pas dans les marécages en tournant le regard dans la brume à l’affût d'un moindre bruit, d'un moindre mouvement. Mais il n'y avait plus personne. Enfin il se tournis vers Keva et pataugea jusqu'à elle avec peine. - Je ne vais rien te faire ajouta t'il rapidement alors qu'elle savait pertinemment qu'elle était en mauvaise posture. Tu me prends pour qui enfin ? Ajouta t'il en lui lançant un sourire moqueur avant de se figer. Pourquoi s'était t'il approché d'elle si ce n'était pour l'aider ? Mais pourquoi diable aurait t'il voulut, même inconscient, l'aider ? Toutes ses questions... son esprit ne se reposait-il donc jamais ? Il chassa toutes ses interrogations en fermant les yeux. Il y réfléchirait plus tard, après un repas convenable, des cataplasmes, et un nuit de sommeil mais pour l'heure il fallait faire quelques choses pour la femelle couché à ses pattes. - Tu ne peux pas rester comme ça Keva et bien sûr, madame est très loin de son territoire... Lui lançant un regard sec, elle pouvait facilement lire -ne bouge pas où je te mord-. Il s'approcha d'elle au niveau de sa nuque où la plaie était bien ouverte et où du sang coulait encore. Caractère comme elle, elle allait broncher voire le mordre mais il n'espérait pas qu'elle était stupide à se point. Varzar entama de nettoyer la plaie avec des coups de langues précis mais peu énergique. Il n'arrivait même plus à penser. Pourquoi faisait'il ça ? Qu'il reparte et la laisse dans ces marécages, s'était tout ce qu'elle méritait ! Toutes pensées chassées par quelques coups de langue. - Je ne suis pas guérisseur, mais ta plaie sera meilleure ainsi. Termina t'il pour casser le silence tout en s'asseyant pour reposer ses muscles. |
| | | Keva
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| Sujet: Re: Relations interdites [PV Varzar] Dim 24 Mai - 9:47 | |
| À la réponse de Varzar, Keva reprit quelques peu ses esprits. Il était vrai que sa question avait été stupide. Le dominant de la meute Originelle était tout près de ses terres comparativement à la rousse. Celle-ci n'avait pas son mot à dire. Puis le mâle lui dit une remarque concernant les remerciements et la politesse de la meute Australe. Si Keva avait eu la force de s'énervé, elle l'aurait fait. Et puis, il aurait tout aussi bien pu la remercier également. La louve continuait de regarder Varzar, les crocs dévoiler. En revanche, son grognement avait cessé. L'alpha fit une remarque sur l'ambition du sauvage. Cela eut pour effet d'énerver la louve. Elle avait très bien compris l'allusion que le mâle venait de faire. Ce n'était pas son ambition qui l'avait tué, mais plutôt sa stupidité. La rousse toisa sévèrement le mâle. Bien que Keva était très ambitieuse, elle était convaincu de ne pas tomber un jour dans une telle situation. Si elle était ambitieuse et impulsive, elle savait toutefois lorsque le moment était venu de fuire. Si elle n'avait été qu'ambition, elle se sera battu contre ces sauvages, sans tenter une seule fois de fuire. Le mâle s'approcha enfin de Keva tout en la rassurant sur ses intentions. Il ne souhaitait pas du mâle à Keva. Pouvait-elle lui faire confiance? Lorsqu'elle le lui avait prêté un peu de sa confiance lors de leurs petits jeux d'esprit, la rousse s'était bien fait prendre. Voulait-elle reproduire cet erreur de débutante? Keva l'écoutait parler, sans rien rétorquer. Elle savait qu'elle était en très mauvaise posture et avec ce mâle au dessus d'elle, la moindre parole inadéquate pouvait se transformer en morsure. Le regard de Varzar lui confirma cette pensée. Le corps de Keva se crispa davantage lorsque celui-ci se pencha au dessus de sa plaie. Elle claqua sévèrement ses crocs ensemble, en ne frôlant que légèrement la patte du mâle, en guise d'avertissement. Puis, le contact chaud de la langue de Varzar la détendit. Bien que la douleur fusait à chaque coup de langue, il y avait quelque chose de réconfortant. N'ayant plus la force de montrer une résistance, la tête de Keva s'appuya au sol, la laissant complètement vulnérable. Si le mâle avait voulu s'en prendre à elle, elle n'aurait pu se défendre. Elle fermait légèrement les yeux. L'odeur des marécages, déjà fétide, se mêlait à présent avec celle du sang. Keva laissa Varzar faire son travail. Ce contact, qu'elle trouva d'une intimité nouvelle, la boulversa. Elle ne savait si ce n'était que de la suite de tous les événements, ou si elle se découvrait des sentiments pour le mâle, mais une énergie nouvelle était en train de naître en elle. Keva soupira. Elle savait très bien qu'elle ne pouvait se laisser aller à de telle fantaisie. La rousse était la dominante de la meute Australe. Varzar, le dominant de la meute Originelle. Celle dont Keva convoitait fortement les terres. Sans trop réfléchir, la femelle lâcha dans un soupir: "Merci." Comme pour répondre à sa précédente question, Keva décida de jouer la carte de l'honnêté. Peut-être était-elle simplement trop vide d'énergie pour trouver quelques mensonges à dire. Peut-être était-ce parce que ce loup qui venait de lui sauver la vie le méritait... Elle n'en savait rien. "Je suis ici parce que... Je prévoyais me rendre au Nord." La louve laissa peser un silence. Pouvait-elle se permettre de dévoiler son plan? Tout de même pas... Elle ne devait pas oublier qui était son véritable ennemi. Varzar. "Je suis tombé sur la bêta de cette meute l'autre jour et nous avons parlé d'une éventuelle alliance. Je désirais m'y rendre pour avoir de leurs nouvelles. Désolé d'avoir franchit tes terres. " En avait-elle trop dit? Le loup pouvait bien s'imaginer ce qu'il voulait. Son alliance pouvait aussi bien concerné la prise de terres centrales que un échange de nourriture ou de terres afin de se réfugier de leurs problèmes respectifs. Elle savait que Varzar n'était pas stupide, mais peut-être que son motif allait suffisament semer le doute chez lui pour qu'il n'en fasse rien. Keva espérait que cette réponse n'allait pas la mettre dans l'embarras. Elle avait pris un risque énorme de ce confier à ce mâle, elle en était consciente. Était-elle une fois de plus stupide de croire que leur rencontre n'était pas que le fruit du hasard? |
| | | Varzar
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| Sujet: Re: Relations interdites [PV Varzar] Dim 24 Mai - 13:32 | |
| Varzar reçut une étrange satisfaction lorsque la rousse le remercia. Un peu de soulagement aussi et une petite voix dans sa tête lui disait de faire de même car sans Keva, qui sait dans quel état il serait maintenant. Alors qu'il ouvrait la gueule à son tour, Keva le coupa avec une voix qui montrait la fatigue. La gueule à moitié ouverte, Varzar sentit ses muscles se raidirent lorsqu'elle déclara son intention de se rendre dans le nord. Sans un bruit, le mâle sentit à nouveau son esprit se réveiller, avec beaucoup de de difficulté certes. Bien évidemment cette louve ne faisait rien au hasard. Il attendit alors, refermant sa gueule et s'éloignant d'un pas en remettant ses traits dure et froid sur son faciès. Il voyait bien que l'alpha des sables cogitait à toute vitesse dans sa tête malgré son état, elle continua. Je suis tombé sur la bêta de cette meute l'autre jour et nous avons parlé d'une éventuelle alliance. Je désirais m'y rendre pour avoir de leurs nouvelles. Désolé d'avoir franchit tes terres. Cette révélation résonna plus de trois fois dans l'esprit du loup dans un silence externe des plus totales. Que ressentait-il à ce moment précis. Là tout de suite, maintenant ! Une boule de rage naissait, où peut-être était-ce la même qui le poussait depuis sa plus tendre jeunesse à viser toujours plus haut. Oui, d'abord de la rage devant ce complot qui était en train de naître sous son museau sans qu'il ne sache réellement se qui se tramait. Au certes il enquêtait depuis plusieurs temps maintenant, face à l'indiscrétion des meutes adverses mais de-là à penser qu'une quelconque alliance entre les deux meutes pouvaient être réelle, il n'y avait que la rage pour venir surmonter la nouvelle. Et puis ensuite, c'était la culpabilité. Ressentir de la culpabilité dans de pareil condition était très exaspérant... Il défendrait son territoire par n'importe quel moyen mais pas à n'importe quel prix, là était toute la nuance. S'il se voyait défoncer n'importe qu'elle adversaire sur ses terres, il voyait maintenant Keva devant lui. Cette louve si agaçante qui venait de lui avouer tout son projet tout en s'excusant d'avoir abuser de ses terres. Quoi penser ? Quoi faire après avoir appris cela ? Terminer le travaille du loup sauvage ? Non, bien sûr que non, Varzar ne pourrait pas...ne pourrait plus. Alors quoi, la laisser, partir rejoindre les siens ? Déclarer la guerre aux Australes et Boréales ? Extirper la colère par des batailles sanglantes ? Varzar ébroua sa tête faisant voleter du sang un peu partout. Il n'arrivait plus à penser comme il faut par la fatigue du combat. Mais pourquoi lui disait-elle tout ça ? Encore une question qui piqua encore plus l'alpha au tripe. L'embarras de toutes ces questions et sentiments mêlaient énerva à nouveau le loup gris. Il regarda enfin la louve, en ressentant encore cette sensation bizarre dans le poitrail. Il coupa se long silence pesant en ouvrant la gueule, puis la refermant... - Alors voilà à quoi vous jouez... tous. Commença t'il la voix grave. Il aurait dû se jeter sur elle. Il aurait dû se... - Bien sûrs, c'était donc ça. L'alpha des Originelles attendit une minute en réfléchissant un peu mieux. Éventuelle alliance ? Reprit-il. Pourquoi me dis-tu tout ça Keva ? As-tu changer d'avis ? Ne veux-tu pas mes belles terres abondantes en gibiers et calmes ? Il l'a regardé intensément pour essayer de sonder son âme. La louve était perdue, un peu comme lui en réalité... |
| | | Keva
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| Sujet: Re: Relations interdites [PV Varzar] Dim 24 Mai - 16:37 | |
| Le mâle reprit rapidement la prestance et l'autorité dont il faisait habituellement preuve. Cela eu pour effet d'attrister légèrement la louve. Keva aurait du s'y en attendre. Le mâle se secoua et regarda Keva de nouveau. Avait-elle fait une erreur fatale? Le mâle lui parla d'une voix grave. Keva ne lui en voulu pas. Varzar lui posa des questions, bien légitime. Keva, la tête toujours au sol, voulu bien lui répondre. Elle n'avait ni malice, ni arrogance dans sa voix. Elle se voulait honnête et calme. "Je ne suis pas stupide Varzar. Je sais que tu as perçue mon odeur sur tes terres depuis un bon moment déjà. Je te porte suffisament de respect pour ne plus te le cacher, tout simplement. " La voix de la louve était faible. Elle se releva péniblement et se rapprocha du mâle. Cette fois, sans la moindre preuve d'agressivité. Keva se montrait même vulnérable. La dominante portait sa tête basse, réduisant ainsi la douleur dans son cou qui la tiraillait jusqu'aux pattes. Le sang semblait avoir cessé de couler, mais la plaie béante était toujours bien visible. Une fois assez près du mâle pour perçevoir les battements de son coeur, Keva poursuivi: Oui je suis ambitieuse. Mais je ne suis pas folle. Je ne tenterais point de nuir à tes terres ou ta meute si la situation ne l'exigeait pas. Ou du moins, j'aurais davantage pris mon temps. Keva plongea son regard vert dans celui de Varzar. Y avait-il une chance qu'il puisse comprendre? Qu'il puisse la soutenir? Pourrait-elle se fier sur lui? Après tout, il y a longtemps de cela les trois meutes ne faisaient qu'une. La seule raison qui les avait poussé à se séparé était qu'il n'y avait pas suffisament de place pour trois dominants. D'un côté, elle savait que c'était peine perdu. Jamais la meute Originelle n'accepterait de partager ses terres ou de prêter refuge à une meute voisine. Surtout si cela signifiait qu'il devait aussi accepté de prêter main forte à la meute Boréale. Elle devait tout de même tenter le coup. La rousse venait de voir la mort. Elle voyait désormais le risque d'une telle tentative. Elle était en mesure de peser les pours et les contres. Au lieu de foncer tête baissée, elle était maintenant très avisée. De plus, elle avait apprit à connaître ce que Varzar lui laisser voir de lui... Si elle pouvait passer une alliance et ainsi éviter la guerre, c'était son devoir d'alpha de le faire... De toute façon, rien n'était encore cellé dans le roc entre sa meute et la meute Boréale. Elle avait encore toute la liberté de choisir son allié. Si la meute Boréale était lointaine, encercler la meute Originelle était un avantage important. Cependant, faire alliance avec la meute Originelle et rester indépendant de la meute Boréale était encore mieux. Le souffle de la louve se mélangeait à celui de Varzar. Ses yeux verts étaient toujours bien ancré dans ceux du mâle. Keva, la tête basse, regardait son adversaire autrement. Elle le trouvait maintenant plus imposant. "Au Sud, la situation est plus complexe que ce que tu peux imaginer. Ce n'est pas une question de nourriture. C'est avant tout parce que nous avons un ennemi dangereux. L'homme." Keva se doutait bien que Varzar n'avait jamais entendu parlé de ce qu'était un homme. Elle espérait cependant que le nom lui hérisse suffisament le poil pour avoir une ouverture de sa part. Toujours de sa voix douce, elle ajouta: "Un loup averti en vaux deux. L'homme est assez téméraire pour s'enfoncer dans mes terres et le seront assez pour les vôtres. Je te propose donc ceci..." La louve était maintenant incertaine. Elle savait que la meute Originelle ne laisserait point d'accès sur leurs terres. Ils se devaient de les protéger... Tout comme Keva se devait de protéger les siens du danger qui les accablait. Elle devait tenter le coup. "Nous avons besoin d'un bout de terre, de l'autre côté de la rivière. Cela nous assurerait notre survie face à l'homme. Pas grand chose. Juste assez pour s'y réfugier et y chasser si la situation venait qu'à se compliquer. En échange... Si l'homme arrive un jour à votre prairie, et crois-moi, il y arriveront... Si l'homme arrive un jour à votre prairie, je t'offre la protection de ma meute. Nous pourrons les vaincre côtes à côtes. Une meute seule ne peut y arriver." Keva savait qu'il était très tôt pour demander cela. Leur relation était peu développé. Mais celle-ci considérait que leur combat commun signifiait bien quelque chose... Et puis si le mâle le lui refusait, il savait qu'il serait en danger face à une alliance désavantageuse pour lui. Protègerait-il l'intérêt de sa meute avant tout? Sans doute... |
| | | Varzar
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| Sujet: Re: Relations interdites [PV Varzar] Dim 24 Mai - 18:13 | |
| Keva ne broncha pas quant aux questions et à l'ironie malsaine de sa dernière phrase. À vrai dire, elle ne bougea pas du tout. Allait-elle juste s'endormir, se reposer et attendre que la nuit se passe ? Varzar écouta la première explication de la femelle en détachant son regard d'elle. Oui... c'était donc ça ce qu'il ressentait par dessus la rage et la culpabilité. Le respect pour Keva, tout comme son respect pour lui. Pourquoi ? Comment ? Encore des questions qui n'auront peut-être jamais de réponse. Le mâle redressa les oreilles quand elle se releva avec difficulté pour venir jusqu'à lui. Bombant le torse, son jeu ne dura qu'une seconde lorsqu'il l'a vit faiblarde, la tête basse, presque... non c'était impossible. Son regard rappelait pourtant la même ardeur que lors de leur première rencontre. Les deux loups étaient maintenant si proche que chacun recevait le souffle de l'autre. Varzar ne bougea pas mais cette fois-ci, il ne montrait plus les crocs. La suite des paroles de Keva s'insinuèrent lentement dans chaque membre de son corps. Il ressentait une gêne pourpre à ce qu'elle se dévoile ainsi mais aussi par les paroles qui sortait de sa gueule. Un ennemi dangereux et commun ? Se moquait-elle de lui ? Malheureusement, il avait envie de lui faire confiance. Détestable et rassurant à la fois. Varzar plissa les yeux, comment cet "homme" pouvait effrayer une louve pareil ? Comment il pouvait faire en sorte d'effrayer une meute entière ? Cela n'avait pas de sens. Mais Keva n"avait pas fini de parler. D'une voix douce et calme elle poursuivit sans se démonter. L'homme voulant prendre les terres des loups ? Le doute s'instaura en lui. Un frisson imperceptible le traversa lorsqu'une idée nouvelle s'installa. Et si tout ceci n'était que manipulation ? Et si il avait mal évaluer les capacités de Keva ? Était-ce une manigance pour lui instaurer des idées dans sa tête ? Je te propose donc ceci... Varzar montrit légèrement les crocs à cette phrase. Il lisait pourtant de l'hésitation dans le beau regard de la femelle, beaucoup trop de chose venait chambouler ses idées. Il l'écouta alors sans dire mot. Sans bouger, sans montrer un seul sentiment. Qu'il était facile pour lui de ne montrait que froideur. Elle termina ainsi, semant le doute et un peu de peur devant cette menace inconnu voir infondé. Il n'y aurait pas eu un problème cuisant, Varzar aurait craché des mots choisit sur le martyre sauf qu'il avait en face de lui une louve qui... qui avait instaurer des questionnements auquel jamais Varzar n'aurait cru un jour devoir si confronter. Énormément de noeuds venait en l'espace de quelques secondes, se dénouer. Si tout était vrai, alors voilà qu'un complot et une alliance était peut-être en train de naître. L'homme était la cause de Keva sur ces terres. Cette même chose pouvait être véritablement dangereux pour tous. Et une chose plus subtil ne faisant intervenir qu'un nouvel élément dans le caractère de Keva, un peu de stratégie peut-être ? C'était une alpha qui aimait sa meute et qui ferait, comme tout bon alpha, tout pour la protéger, quitte à changer de camp et se retourner au plus offrant. C'était intéressant, réellement intéressant, et même un peu dangereux dans un sens. Il était en train de lui faire confiance mais avait-il bien raison ? Dans tout les cas, Varzar ne pouvait pas prendre des décisions attives sans avoir mûrement réfléchit. Et même si c'était douloureux, vraiment ? Douloureux de décevoir les espoirs de la femelle, car il pouvait bien voir une certaine détresse, il ne pouvait pas offrir ces terres comme cela. D'abord pour des raisons bien logique, qu'il n'avait aucune preuve de ce qu'avançait la louve et puis qu'il était hors de question de changer les frontières pour que d'autres s'y installe. Même si c'était la meute de Keva... Oui, voilà que dans chacune des solutions qui s'offraient à lui, la guerre n'était qu'inévitable. Et il tenait bien trop au rang d'alpha aussi. - Tu penses bien Keva, que sans aucune preuve de ce que tu avances, je ne laisserai jamais ce choix se produire. Je veux... je voudrai te faire confiance mais les conséquences dans tout les cas, de chacun de nos actes se termineront dans le sang. Que se soit, pour toi, pour moi où pour nous deux. Mes terres ne peuvent pas être laisser comme ça parcequ'on me le demande. Même si c'est un bout... Et qu'en bien même, qu'adviendra t'il de la meute Boréale ? Une guerre ? Non, Keva. Pourquoi ne pas chasser l'homme ? Si ce que tu me dis est vrai, il faudra que je le vois de mes yeux et même après cela, j'ai bien peur de ne pouvoir faire grand chose. Mes terres sont propices à une vie paisible, mais il suffit d'une mauvaise saison, d'une maladie pour que tout deviennent sombre. Ma meute bat au même rythme que mon cœur. Oui, il fallait faire un choix. Cet homme inquiétait Varzar voyant pour la première fois de la peur dans le regard de la rousse. Le mâle gris ouvrit à nouveau la gueule avant de s'arrêter dans son élan. Son coeur s’accélérait légèrement, il était si proche d'elle. Une ennemie. Dangereuse. - Je... Il faut que tu te soignes Keva. Cette plaie pourrait s'infecter et...Varzar s'était retourné pour quitter la louve des yeux. - Même si... après tout ce que l'on vient de se dire, tu ne vois de moi qu'égoïsme et dégoût, je ne voudrai pas que tu...meurs.
Le dernier mot avait eu du mal à sortir, conscient de ses paroles mais presque trop choqué pour réagir autrement. |
| | | Keva
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| Sujet: Re: Relations interdites [PV Varzar] Lun 25 Mai - 10:12 | |
| Le caractère du loup, à sa demande, paru assez froid et distant. Cependant, rapidement, Keva eu droit à un tout autre type de caractère. Elle ne croyait pas le mâle capable d'une telle compassion. Elle en resta surprise un moment. La rousse savait bien que Varzar ne laisserait pas une parcelle de terre aussi facilement et il avait de bonnes raisons. La proximité avec Keva l'avait-il adoucit? Peu importe. Il ne pouvait prêter sa confiance aussi facilement et partager ses terres n'étaient pas réellement envisageable. Cela attrista Keva. Ce sentiment vint la boulverser davantage. Alors qu'elle aurait dû le trouver arrogant, égoïste et territorial. Keva aurait dû vivre de la frustration suite à son refus. Où était passé son orgueil? À présent, elle ne ressentait qu'anxiété et désespoire. Elle devait se battre contre sa meute. Elle devait se battre contre lui. Cette idée la mit vraiment mal alaise. Pourquoi tant de crainte face à un combat avec lui? Ce n'était pas dans les habitudes de la rousse, de craindre un adversaire. Non c'était plus que ça... Par principes et par valeurs, elle devait marcher les yeux fermés sur ce qu'elle ressentait envers ce mâle. Varzar lui mentionna qu'elle devrait soigner cette plaie, sans quoi il y avait des risques d'infections. C'était bien vrai. Elle devait retourner sur ses terres, trouver sa guérisseuse. Keva ne pouvait poursuivre son périple jusqu'au Nord. De toute façon, elle avait besoin de réfléchir à tout cela. Elle avait besoin de temps. La rousse devait rebrousser chemin. Le dominant adverse lui adressa de nouveau la parole. Il lui précisa que peut importe ses ressentiments envers lui, ce dernier ne souhaitait pas sa mort. Keva n'en fut que plus mélangée. Elle devait répondre. "J'ai fais pour ma meute, ce qui est juste et bon. Tes décisions sont basées sur les mêmes raisons, j'en suis certaine. Je ne crois pas que tu sois égoïste." La louve ne savait pas quoi dire. Devait-elle officiellement déclarer la guerre? Devait-elle attendre une alliance? Pourrait-elle, seule, voler les terres de ce mâle ennemi? Maintenant qu'il savait tout ce qui se tramait, Keva devait redoubler de prudence. Autant sur ses terres, que sur les terres adverses. Et il était évident que leurs petites rencontres devraient se faire plus discrètement... Comment les loups de sa meute perçeveraient-ils la situation? Deux alphas opposés, se battant côte à côte pour une même cause, alors qu'ils devront s'entretués dans les lunes à venir? "Tu dois comprendre que je dois continuer de faire ce que je juge bon pour ma meute... Et ce, malgré ton refus... Nous devrons donc, un jour, nous battre..." Cette parole fut difficile à prononcer. La rousse ressenti un pincement au coeur. Elle se remit à avancer vers le mâle, pour être à sa hauteur. "Varzar, je..." La louve s'interrompit... Que pouvait-elle dire? Que pouvait-elle faire? Elle était la dominante de la meute Australe et lui celui de la meute Originelle. Il n'y avait pas d'amitié possible. Pas dans les circonstances... "Si les circonstances avaient été autrement, je ..."
Son coeur battait à vive allure face à une idée qui ne lui plaisait guère. Elle avait tellement envie de sentir sa chaleur, l'odeur de sa fourrure contre elle. L'odeur persisterait-elle jusqu'à ce qu'elle retourne sur ses terres? Avec sa blessure, elle pourrait simplement dire à sa meute qu'elle s'est battu contre ce mâle, d'où l'odeur... Pouvait-elle? Était-elle capable de mentir ainsi à sa propre meute? Sans réfléchir davantage, à côté de ce mâle rival, elle appuya ses flancs contre les siens et calla sa tête dans son cou. Dans sa tête, tout allait très vite. Avait-elle trop loin? Avait-elle simplement besoin de réconfort après cet épisode d'attaque de la part des sauvages? Les idées dans sa tête, tout comme les battements de son coeur fusaient de toutes parts. À cet instant, elle cru bon se taire et se faire comprendre autrement. Par les actes. Son rapprochement signifiait, tant de chose... Je suis épuisée. Merci d'être venu à mon secours. Je suis désolé. J'aimerais pouvoir te respecter et respecter ton droit sur tes terres. Je n'ai aucune envie de te combattre. J'aurais aimé que tu puisses me soutenir... Je t'apprécis malgré tout... Comment pourrais-je m'en prendre à toi? Comment pourrais-je prendre tes terres, ton statut? Devrais-je? Keva poussa un long soupir. Peut-être que Varzar jouait simplement un jeu? Peut-être tentait-il de l'amadouer pour mieux s'en prendre à elle? Ou bien pour éviter la guerre? La rousse ne devait pas oublier qui était l'ennemi... La meute Originelle. Varzar...
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| | | Varzar
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| Sujet: Re: Relations interdites [PV Varzar] Jeu 28 Mai - 11:47 | |
| La tension qui était apparu dès leur première rencontre pouvait se faire sentir à des kilomètres à la ronde. Lourde et puissante, elle s'était pourtant modifié d'une façon que Varzar se sentait mal à l'aise rien que d'y penser. Ce qu'elle disait à ce moment là était donc réelle ? Tout ce mélangeait avec rapidité, tout pouvait basculer en un clin d'oeil lorsqu'on rencontrait Keva. Si il était égoïste. Depuis sa plus tendre enfance, il n'y avait que lui, lui est sa meute, les autres pouvaient crevaient qu'est-ce que cela changeait ? Pas grand chose pour lui, bon. Il avait fallu croiser la route de cette louve... Parfois, le mâle clignait un instant des yeux comme s'il se réveillait d'un rêve étrange. Pourquoi pensait-il cela ? Pourquoi était-il ici ? Le combat lui avait fait perdre un peu de sa vivacité d'esprit, il n'y avait que ça pour expliquer ce trouble. Mais alors pourquoi les deux semblaient penser à un même problème commun ? Tu dois comprendre que je dois continuer de faire ce que je juge bon pour ma meute... Et ce, malgré ton refus... Nous devrons donc, un jour, nous battre..
Bien entendu, voilà que cela était prévisible. Keva ne lâcherai pas cette idée stupide d'envahir ses propres terres pour sauver les siens. Si tout ce qu'elle disait était véritable. La guerre. Combien il en avait rêvait par des fantasmes de petit louveteau rêveur de légendes et de contes ? C'était pourtant la vrai vie qui se jouait. C'était maintenant à se demander si l'alliance possible avec les Boréales seraient toujours d'actualités. Et puis, si une meute voulait envahir des terres pour se sauver, est-ce qu'une guerre entre deux meutes ne verraient-elle pas le jour pour savoir qui obtiendrait quoi ? Malgré la fatigue cuisante du loup, il réussissait encore à se poser ce genre de question. Jamais il n'arrêtait, où s'il arrêter une seconde, à celle d'après tout reprenait. Le mâle tournait le dos à la rousse. Sans dire un mot perdu dans ce brouillard étouffant. Varzar, je...
La mâchoire de l'alpha se serra d'avantage. Ce qu'il ressentait au fond de lui commençait à lui faire peur. L'entendant venir jusqu'à lui, il n'osait faire un mouvement. Pourquoi diable ? Dépêches-toi de t'éloigner Var, tu vas le regretter, tout le monde ici-bas va le regretter.Un long silence. Rempli d'hésitation et de panique fébrile. Où était donc leur jeu à la Rivière, parti très loin à ce moment précis. D'autres circonstances. Varzar avait envie de se retourner vivement et de claquer ses crocs en signe d'avertissement. Il n'y avait pas d'autres circonstances, la preuve, il fallait partir, vite. Mais encore une fois, il ne bougeait pas. Ses pattes semblaient attachés aux sols puants et humides. Remarquant à peine les palpitations douloureuses de son coeur. La fatigue lui faisait perdre les pédales. Tout bascula lorsque le pelage tâchait de sang de la louve entra en contact avec le sien. Un soubresaut de surprise et de désir déferla en lui. Quel manigance était-ce ! Une sensation presque aussi dangereuse que des coups de crocs dans le ventre. Il n'y avait pas un bruit. Aucun tandis que la tête de Keva se posait sur sa nuque, aussi fébrilement qu'un oisillon quittant son nid. Les muscles de ses antérieurs tressaillirent une seconde. Il ne savait pas quoi faire, sa tête lui disait une chose mais son corps faisait tout l'inverse. Comment cela était-il possible ? Jamais au grand jamais c'était arrivé. C'était sûrement le fait que se soit une ennemie. Les autres femelles de sa meute ne lui avait jamais fait ressentir pareil sensation. Oui c'était ça. Pourquoi ? Comment ? Toujours ces mêmes questions affolantes maintenant. C'est l'alpha de la meute Australes. Elle veut tes terres. Elle veut tout ce que tu possèdes. Trois raisons aussi évidentes pour se retourner violemment. Et il était là, lui, qui n'avait pas dit un mot depuis le début. Quand il put reprendre un peu son corps en main, Varzar se racla la gorge doucement avant de se reculer délicatement pour ne pas la faire tomber. Elle était mal en point, elle ne savait plus ce qu'elle faisait et lui non plus, rien de plus. Il fallait être rationnel. Leur regard disait bien autre chose. Varzar avait pour la première fois peur. Baissant le museau un peu honteux il toussota avant de porter son regard vers le début de la forêt. - Il vaudrait mieux rentrer Keva... Tu as une longue route et un guérisseur doit t'aider. La nuit va être longue, je... je dois partir.Comme pour entendre sa propre phrase, le mâle hocha doucement la tête sans regarder la louve. Il ne le pouvait plus. - Reste en vie.C'était tout ce qu'il trouvait à dire ? Varzar, le mâle au mille stratagèmes ? Avait-il complètement perdu l'esprit ? Le loup gris s'éloigna en pataugeant dans la boue, souffrant en silence de ses blessures. Blessures physiques mais pas seulement. Il n'y avait pas d'autres choix. Il devait partir. Alors que tout lui disait de rester auprès de la louve, une petite voix s'annonça comme pour lui ôter la peur et la culpabilité. Le dicton était bien, être proche de ses amis et encore plus proche de ses ennemis ? Oui, c'était cela. S'éloignant vers son territoire, Varzar ne pouvait pourtant s'empêcher de penser à Keva et de tout ce qui venait de se passer. Comment oublier les sensations que son propres corps venaient de lui donner ? Il ne le pouvait pas. |
| | | Keva
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| Sujet: Re: Relations interdites [PV Varzar] Ven 29 Mai - 10:35 | |
| Varzar se racla la gorge avant de s'éloigner le plus délicatement possible. Keva remit tout son poids sur ses propres pattes. Qu'avait-elle fait? Elle avait été trop loin. Qu'est-ce qui lui avait prit? D'où venait ce comportement? Comme s'éveillant d'un rêve, la rousse secoua légèrement son pelage, prise d'une malaise indescriptible. Bon sang... La fatigue et l'épuisement... Rien de plus. Keva écouta les paroles du mâle qui n'osait déjà plus la regarder à présent. Il lui annonça qu'il devait partir et qu'elle devrait en faire tout autant. Savait-il qu'elle devrait repasser sur ses terres? Savait-il qu'elle prendrait sans doute le même chemin que lui? Ça en était trop. Varzar, en guise d'aurevoir, lui intima de rester en vie. La rousse ne répondit rien, trop boulversé. Il y avait une certaine ironie dans la chose... "Reste en vie, mais lorsque nous nous reverrons, nous nous batterons à mort..."... Comment pouvait-on souhaiter une telle chose à un loup, en sachant très bien que les circonstances ne le permettaient pas réellement. Le dominant de la partie adverse se remit en marque et quitta la louve. Il retournait auprès des siens. Keva le regarda s'éloigner et le perdit rapidement de vue dans les brumes. Elle resta là un moment. Elle devait avant tout reprendre ses esprits. Elle devait également se reposer un peu avant de reprendre sa route. Si elle devait tomber sur un prochain ennemi, elle se devait d'avoir toute sa tête. Que venait-il de se passer? La louve repassa en boucle longuement ce qui venait de se produire. De sa rencontre avec lui à la rivière, jusqu'ici... La rousse en perdit la notion du temps et fini par s'assoupir. Lorsqu'elle ouvrit les yeux de nouveau, le soleil commençait tout juste à percer la brume et des craquements autour l'alerta. Elle devait partir le plus rapidement possible. Les loups qu'ils avaient chassés la veille devaient venir voir ce qui s'était passé avec le "leader" du groupe. Keva se releva brusquement, ne prit pas la peine de s'étirer et se mit à trotter nerveusement en direction des terres de Varzar. Elle était bien décidé de ne pas avoir à faire à nouveau à ce groupe de sauvage. Le soleil qui chassait légèrement la brume donnait un aspect un peu moins macabre à l'endroit, mais l'odeur putride était toujours présente. La rousse se dit qu'elle aurait bien des difficultés à faire partir l'odeur de la boue, du sang et de Varzar de sur sa fourrure... Elle n'aura d'autre choix que de s'arrêter à la rivière pour enlever la majorité des parfums. D'ici là, une longue route l'attendait. Pour ne pas causer davantage de problème, Keva prit soin de s'éloigner le plus possible des traces de Varzar. Si lui avait prit la piste la plus courte pour rentrer, la louve prit un large détour, lui permettant par le fait même, de découvrir un peu plus l'abondance des terres du centre. Le long de sa route, Keva ne cessa de penser à Varzar. Elle en oublia même parfois la douleur dans son cou. Elle devait rentrer. Rapidement. La rousse décida qu'elle ne s'arrêterait en chemin uniquement lorsque cela serait nécessaire... Et puis peut-être se permettrait-elle de chasser le petit gibier dans la prairie lors de son retour... Après tout, ces terres devraient un jour lui appartenir... |
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