De la préparation plein les pattes [PV Imala]

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Cela faisait quelques jours déjà que l'alliance entre les meutes boréales et australes avait été conclue. Keva, la louve rousse pleine d'ambition, et ses compagnons parcouraient probablement encore les terres de la région, retournant furtivement au bercail. Aucune nouvelle de la meute originelle depuis ce moment. Azara ne pouvait qu'espérer qu'ils n'avait pas remarqué l'ascension des loups du Sud au Nord. Au Nord, toutefois, la frénésie s'était déjà emparée des loups de la meute. Les préparatifs étaient nombreux pour s'assurer d'être prêts à se battre à la fin de l'automne. Azara, quant à elle, en avait long à apprendre. Le combat n'avait jamais été sa force. Elle était petite, presque frêle. Elle pouvait prendre énormément de vitesse, ce qui l'aidait à la chasse, où elle excellait. Mais à part pour fuir ses assaillants, sa vitesse ne lui servait pas à grand chose dans une guerre hostile. Elle devait apprendre à attaquer, à utiliser à son avantage sa petite taille. Ce n'était pas gagné d'avance, mais elle le devait.

Elle n'était pas la seule dans la même situation. C'était aussi le cas pour Imala, guère plus corpulente qu'elle à cause de son jeune âge. Cette dernière lui avait aussi promis, à la suite de sa blessure des semaines plus tôt, de lui apprendre quelques rudiments de son métier de guérisseuse. Ces connaissances lui seraient utiles. Beaucoup de loups risquaient d'être blessés lors du combat et la meute boréale ne pouvait se permettre que seuls leurs guérisseurs sachent comment leur venir en aide. Ils devaient protéger et aider le plus de loups possibles à rester en vie. Azara ne voulait pas risquer de rester sans ressources devant les siens blessés.

Le matin commençait à se lever lorsque la louve blanche sortit de sa tanière. Elle avait prévu de retrouver la jeune louve dans la forêt de conifères, où les plantes utiles à Imala étaient nombreuses. Elles avaient établi ce plan de match: discuter de quelques trucs de guérison, puis de chasse, tel que lui avait aussi promis Azara. Ensuite, elles tenteraient d'apprendre le combat. Azara frissonna en y pensant, mal à l'aise. S'étirant pour évacuer le stress, elle rejeta ensuite la tête en arrière et poussant un court hurlement.

Un appel à Imala.

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Imala s’éveilla, elle savait avoir rendez-vous avec Azara, mais elle avait aussi beaucoup d’autre chose à faire pour le journée. Enfin, elle était déjà passer voir les loups en convalescence. L’un d’eux avait eut un problème avec quelque chose qu’il avait mangé et elle lui fit encore une fois mâcher du pissenlit pour évacuer ce qui pouvait encore lui poser problème.

Un hurlement lui fit dressé les oreilles et la louve aux yeux vairons soupira doucement. Elle conseilla alors au loup de ne pas hésiter à boire. Puis, elle s’était ensuite diriger vers le lieux où se trouvait sa bêta. Elle poussa à son tour un hurlement, pour lui signaler qu’elle arrivait. La louve blanche aux yeux vairons s’était ensuite mise à trotter pour arriver jusqu’à Azara. Elle sentait une certaine fatigue en elle, mais ne savait pas vraiment ce qu’elle pouvait se permettre de signaler ou non… C’était un peu compliqué. La louve continua donc de trotter jusqu’à rejoindre la Bêta de sa meute. Là, elle avait légèrement baisser la tête en guise de soumission et de respect. Puis, elle avait pris la parole :

« Désolée Azara, je m’assurais que certains membre de la meute puisse se remettre de leur faiblesse.. »

Oh, elle ne se plaignait pas, elle était fière de soigner la meute et elle se sentait beaucoup mieux à ces moment que lorsqu’elle remplissait les autres charges qui lui avaient été imposée sans qu’elle ne comprenne encore pourquoi. Elle s’ébroua légèrement, comme par pur réflexe pour le moment. Enfin, elle était maintenant face à l’autre louve, même si la fatigue devait être assez visible dans son attitude. Mais elle n’y pouvais pas grand-chose, la fatigue s’accumulait bien malgré elle puisqu’elle voulait faire le mieux possible.

Bref, elle posa sur lui son regard vairon sans trop savoir ce qu’elle pouvait faire maintenant. Oui… elle devait enseigner quelques truc à Azara… Savoir reconnaître les plantes les plus utiles quand on pouvait être privé des autres loups. Imala pencha alors légèrement la tête sur le coté, attendant tout de même que la Bêta lui indique par quoi elle voulait commencer, elle se plierait alors à ses décisions sans problème.

« Enfin, me voilà, par quoi commence-t-on ? »

Demanda-t-elle en faisant se son mieux pour chasser la fatigue de son corps. Ses oreilles se redressèrent alors sur le haut de son crâne et sa queue demeura à mi-hauteur dans son dos. En attendant, elle regardait maintenant Azara en attendant de voir ce qu’elle allait pouvoir vouloir faire pour commencer. Elle était prête… en tout cas, aussi prête que cela puisse être possible, mais elle verrait bien ce qu’il en serait un peu plus tard, quand les choses auraient vraiment commencer dans cet… apprentissage.

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Quelques secondes plus tard, Azara entendit l'hurlement de sa consœur et elle se détendit. S'asseyant, elle entreprit de lécher patiemment la cicatrice qui était toujours bien visible, quoique guérie, contre son flanc. Elle se rappela la journée de pluie où elle s'était rapprochée de la jeune louve des neiges. Sans Imala, cette chasse ayant mal tournée lui aurait peut-être coûté la vie. Des bruits de pas dans la terre molle lui fit lever les yeux vers la nouvelle venue. La tête baisse, fidèle à elle-même, Imala s'approcha en s'excusant de son retard. Azara lui répondit, la saluant à son tour d'un petit sourire :

—Ne t'inquiètes pas. Je sais à quel point tu nous es précieuse et qu'on demande ta présence à gauche et à droite.

Et c'était vrai. La jeune guérisseuse était une vraie perle pour la meute du Nord encore affaiblie par le dernier hiver. Et elle le serait encore plus dans les semaines à venir, quand les meutes des terres combattraient véritablement. Même Azara ne pouvait pas se passer d'elle. Elle devait aussi avouer qu'elle aimait bien sa présence, tout simplement. La louve blanche, un peu solitaire, était-elle en train de se faire une véritable amie? Imala lui demanda par où la bêta souhaitait commencer. Trop excitée d'en apprendre plus, Azara ne remarqua pas tout de suite la fatigue chez l'autre louve. Elle lui dit plutôt :

—Avec la confrontation à venir avec les loups du centre, il serait pertinent d'en savoir plus sur la façon d'aider à panser les plaies urgentes. Comment stopper des hémorragies, par exemple? Je ne suis pas celle qui aidera les nôtres à guérir complètement, ni à faire dissiper leur douleur. Elle eut une moue déçue. Mais si un des miens est à deux doigts de la mort pendant le combat, j'aimerais savoir comment l'aider.

Elle regarda la petite louve, les yeux brillants d'émotion. Elle repensa à sa mère. Elle aurait voulu l'aider. Il n'était pas trop tard pour se racheter cette fois.

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Azara lui pardonna aussitôt en disant qu’elle savait à quel point elle était précieuse. La louve ressentit une bouffée de fierté quand elle lui avait dit cela, mais il y avait quand même une certaine tension et une certaine fatigue quand à ses responsabilités actuelles. Quoi qu’il en soit, Imala avait laisser le choix à la Bêta de décider par où elles allaient commencé. Cette dernière parla alors des combats et de vouloir stopper les hémorragies. La guérisseuse hocha la tête, c’était un bon début de commencer par là.

« Bien.. suis moi... »

Et elle l’emmena un peu plus loin. Elle savait que ce qu’elle cherchait devrait être toucher par le gel, mais il fallait qu’elle puisse le montrer à Azara pour que cette dernière puisse reconnaître les plantes dont elle pourrait avoir besoin.

« Avant d’arrêter une hémorragie, il faut s’assurer que le mal n’est pas dans le sang, si le mal y est, cela peut être dangereux pour la suite. Il faut d’abord nettoyer un maximum de sang. Puis, il faut y appliqué une patte à base de menthe poivré. »

De se truffe, elle indiqua une plante légèrement ratatinée sur le sol. Elle aurait pu avoir un meilleur exemple, mais c’était mieux que rien. Elle se redressa et fouilla du regard les alentours avant de se diriger vers une sorte de buisson, ses gestes étaient un peu plus lent qu’à son habitude, mais elle faisait avec. Elle montra donc le buisson avec son museau avant de reprendre la parole aussi tranquillement que possible :

« Le cassis aussi, même si il n’a pas le même effet anesthésiant. Il faut mâcher les feuilles pour en faire une pâte. Pour arrête l’hémorragie, tu peux couvrir ces pattes avec de l’argile pour en faire un cataplasme. Tu en trouveras plus facilement sur les berges, mais on peux aussi en trouver ailleurs. Nous pouvons en chercher si tu le souhaite. »

Et elle posa déjà sa truffe au niveau du sol, puisqu’elle parvenait à savoir si il y en avait dans les alentours, Après tout, elle était habituée à trouver cette matière en toute circonstance. La louve se redressa tout de même et posa maintenant son regard vairon sur l’autre louve alors qu’elle patientait, gardant un léger sourire de loup sur les babines. Sa queue demeurait assez basse dans son dos et bougeait très lentement. La jeune guérisseuse cherchait maintenant à savoir si Azara avait compris ou si elle devait recommencer, voir lui indiquer à nouveau les plantes qu’elle venait de lui montrer. Ce ne serait pas un problème, Imala avait depuis longtemps appris à être patiente. Elle attendait donc les questions.

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Imala l'entraîna alors sur leurs terres. Azara suivit docilement, n'ayant aucune expertise lorsqu'il était question de plantes. Imala lui expliqua qu'il fallait d'abord nettoyer la plaie de son sang, pour éviter une infection. C'est par la suite qu'elle pouvait appliquer une plante. Imala en indiqua une première, de la menthe poivrée. Azara renifla doucement la pousse. L'odeur lui piquait le nez, mais était justement facilement reconnaissable. Imala lui montra ensuite un autre buisson, du cassis. Elle expliqua qu'il fallait mâcher les feuilles pour en faire une pâte à appliquer sur la plaie avec de l'argile. Azara hocha la tête, mais observa les plantes qui les entouraient.

—Nettoyer, trouver les plantes, mâcher, appliquer.

Elle sembla perplexe quelques secondes:

—C'est un travail très subtil, dit-elle d'abord. Comment fais-tu pour reconnaître les différentes plantes? Par leurs formes, leurs odeurs? Leur goût?

Imala semblait très attentive à son apprentissage. Elle n'était que nouvellement guérisseuse, mais Azara, en remarquant son calme et sa patience, se dit qu'elle ferait aussi une très bonne mentor. Imala lui avait proposé de chercher de l'argile avec elle et les deux louves se mirent en route alors qu'Imala répondait à ses questions. La louve blanche remarqua que sa consœur avançait avec lenteur. Ce n'était pas de l'ennui qu'elle remarqua alors sur ses traits, mais bien de la fatigue. Azara s'arrêta brusquement. L'apprentissage pouvait attendre. Elle regretta de ne pas avoir remarqué plus tôt l'épuisement chez la guérisseuse. Elle chercha les mots. Azara parlait peu: en général, elle se contentait d'observer. Mais c'était son devoir de veiller sur les siens, même les plus forts de tous. Elle lui demanda simplement:

—Comment vas-tu, dernièrement?

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Imala donnait ses explications à Azara, patiemment, lui décrivant par la même occasion plusieurs plantes. Puis, elle regarda l’autre louve pour voir si elle avait tout comprit pour le moment. Elle avait alors récapitulé tout ça. La louve aux yeux vairons avait alors simplement incliné la tête. Oui, c’était bien cela. Il se passa quelques instants de plus, puis la Bêta commença à la questionner. Elle comprenait la subtilité de ce qu’elle faisait. Puis, elle lui demandait comment elle faisait pour reconnaître les différentes plantes. Imala eut un sourire canin, puis lui répondit :

« Un peu de tout ça. D’autres plantes ressemblent à la menthe, mais comme tu l’as sentit, son odeur est tout à fait particulière. L’apparence et la forme aime à repérer quand on le peux. Liée à leur odeur, on peut être presque sûrs de ce à quoi on a affaire… il n’y a que quelques plantes où le goût peut vraiment faire toute la différence. »

La queue d’Imala remuait doucement dans son dos, lentement, probablement à cause de sa fatigue. Mais pour le moment elle arrivait à tenir le coup… Plus ou moins en tout cas. Enfin, il était maintenant temps de chercher de l’argile, pour montrer à Azara que ce n’était pas si simple de trouver des ressources. Cependant, tout à coup, la Bêta s’arrêta et lui demanda comment elle allait dernièrement. La guérisseuse la regarda un moment l’autre louve, puis ses oreilles se couchèrent doucement sur son crâne. Autant être honnête, n’est-ce pas ? Elle soupira et avait alors répondu plus bas que d’habitude :

« Je dois bien avoué que je suis extrêmement fatiguée… Il n’est pas simple pour moi de m’assurer que je ne manque de rien pour ce qui s’approche, les soins de ceux qui en ont besoin, ainsi que l’apprentissage de la chasse des jeunes loups, demandé par Linéa… Je ne comprend toujours pas pourquoi c’est moi qu’elle a choisit pour ça, tu le sais mieux que personne, je ne suis pas une bonne chasseuse... »

Elle soupira malgré elle et en profita pour s’asseoir sur le sol froid. Au moins, cela lui permettait de se reposer un peu. En attendant, la louve à la fourrure teinté d’un gris très clair avait alors repris la parole :

« Je ne regrette pas notre accord et, si il n’y avait eut la chasse avec les jeunes, cela n’aurait pas poser de problème… Mais c’est quelque chose qui me demande du temps et qui est assez compliqué, surtout avec le handicap de certains. »

Elle baissa le museau en direction du sol, les oreilles basses, un peu honteuse de se plaindre. Puis, elle s’éclaircit légèrement la gorge avant d’avouer :

« J’ai même songé à demander de l’aide à une de nos chasseuse... »

Imala soupira doucement et garda la tête basse, honteuse de ne pas être capable de faire ce qu’on lui avait demandé.

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Imala lui expliqua que même si quelques plantes étaient semblables, leur odeur aidait à les différencier l'une de l'autre. Le tout semblait facile pour la jeune louve, alors qu'Azara n'était toujours pas tout à fait certaine qu'elle arriverait, en pleine adrénaline, à identifier les bonnes plantes. Mais quelques connaissances étaient mieux qu'aucune. C'était un bon début. Elles se mirent en route ensuite, cherchant lentement mais sûrement des traces d'argile dans le sol froid et gelé de la forêt. Lorsqu'Azara avait remarqué la lenteur et l'épuisement d'Imala, cette dernière s'était tourné vers elle, les oreilles contre son crâne et avait avoué, la voix basse, qu'elle était épuisée. Elle devait prendre soin des leurs, en plus d'apprendre aux jeunes loups à chasser, une tâche que lui avait imposé Linéa.

À nouveau, Azara eut l'impression de ne pas bien connaître son alpha. Linéa était arrivée parmi eux après quelques années d'existence en temps que sauvage. Si elle était indéniablement une bonne leader, elle ne connaissait pas encore les loups de la meute Boréale. Du moins, peut-être pas aussi bien qu'Azara, qui était née dans cette meute. Cette dernière savait qu'Imala n'était pas une très bonne chasseuse. Pas qu'elle en n'avait pas les qualités, simplement que son talent inné n'était pas la chasse, mais bien de guérir les loups. La louve blanche devrait en glisser un mot à Linéa. Ils avaient de bons chasseurs qui pouvaient prendre le relais. Imala continua à se vider le cœur, lui expliquant que sans les jeunes loups à entraîner, elle arriverait à garder la forme. Elle expliqua qu'elle avait même voulu demander de l'aide à d'autres chasseurs. Azara observa l'air honteux de son amie, assise au sol. Elle semblait triste, mais surtout, dépassée par la situation. La bêta s'approcha alors pour lui lécher doucement le museau, en signe d'affection et de réconfort. Ce n'était pas un crime d'en avoir plein les pattes.

—Nous sommes une famille, dit-elle d'abord. N'hésite pas à demander de l'aide lorsque tu en as besoin. Avec ce qui se passe présentement, nous devons nous serrer les coudes, peu importe notre rang.

Elle s'assit ensuite devant la guérisseuse et lui dit:

—Je parlerai avec Linéa. Nous avons une bonne chasseuse qui pourrait aider les jeunes loups, Hazel. Les derniers mois ont été difficiles pour elle, mais je crois qu'elle sera capable de se remettre au travail et de nous aider.

Azara réfléchit à toute vitesse. Elle avait elle-même beaucoup de travail, mais s'ils perdaient leur meilleure guérisseuse sous l'épuisement, ils seraient grandement désavantagés dans les jours à venir. Aider Imala était une priorité. Elle lui demanda:

—En attendant, voudrais-tu que je t'aide à enseigner la chasse aux plus jeunes? Le travail demandera moins d'efforts à deux et tu pourras en apprendre toi aussi en même temps.

Azara était chasseuse, avant d'être bêta, comme sa mère. Elle avait appris d'elle et avait poursuivit son travail lorsque la vieille louve était blessée et faible, incapable de bouger. La louve blanche avait les connaissances nécessaires et aider les siens était plus qu'important pour elle. Elle y arriverait.

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Quand Imala parlait des plantes, cela pouvait sembler simple, mais c’était surtout parce qu’elle avait l’habitude de cela. L’expérience facilitait les recherches bien entendu. Cependant, Azara avait compris que quelque chose n’allait pas. La louve aux yeux vairons avait alors expliqué ce qui avait provoquer cette fatigue. Elle lui avait même dit tout ce qu’elle avait sur le coeur, honteuse et le coeur lourd. Azara s’était alors rapproché d’elle et lui avait alors lécher le museau, la surprenant un peu, puisqu’elle pensait la décevoir, elle aussi. Au lieu de quoi, la Bêta lui avait dit qu’ils étaient une famille et qu’il ne fallait pas qu’elle hésite à demander de l’aide quand elle en avait besoin. Elle parla aussi de ce qui approchait et du fait que les Boréales devaient de serrer les coudes. Les oreilles d’Imala s’était alors légèrement redressée sur son crâne et elle avait aussi relevé légèrement la tête pour regarder Azara.

Cette dernière lui avait alors assurée qu’elle parlerait à Linéa et la guérisseuse hocha doucement la tête, elle remercia la Bêta à voix basse. Elle lui parla alors d’Hazel et Imala réagit avant de reprendre la parole :

« C’est justement à Hazel que je pensais, après tout, elle connaît certains des jeunes loups, dont ceux qui ont besoin de mesures particulières… Je pourrais les accompagner, cela me permettrait de les aider à ce niveau-là et je pourrait refaire mes stock en même temps. »

Oui, cela pourrait probablement être une solution. Il fallait voir ce qui pouvait être faire, puisqu’Azara semblait avoir pris ça entre ses pattes. D’ailleurs, elle lui avait fait une proposition en attendant de trouver une solution. Ainsi, elle lui proposait de lui donner un coup de main pour enseigner la chasse aux jeunes, prétextant que cela demanderait moins d’effort, mais aussi qu’ainsi, elle pourrait en apprendre plus.

« Ce serait une bonne solution également, si tu pense pouvoir avoir le temps de m’aider avec les jeunes. Cela m’aiderait beaucoup et me permettrait aussi de me reposer un peu plus maintenant… Il faut que je puisse tenir le coup quand les premières neiges arriverons. »

Même si elle savait qu’elle aurait alors l’aide de Low pour soigner les loups. Elle avait confiance en lui avec les échanges de plantes qu’ils avaient fait en territoire neutre. Imala pencha alors doucement la tête sur le coté. Oui, enfin, ce geste n’était pas voulu, mais elle devait lutter contre la fatigue. La guérisseuse se releva et s’ébroua violemment pour chasser la fatigue de son esprit encore quelques temps. Elle voulait vraiment terminé ce qu’elle avait commencé pour le moment : aider Azara a trouver de quoi faire des premiers secours. Il fallait trouver l’argile, après, elle mettrait un peu la Bêta à l’épreuve… mais elle avait bien envie de souffler encore quelques instants… Maintenant qu’elle y pensait, il y avait un autre point sur lequel elle devrait lui donner quelques informations, car alors il fallait agir dans les plus bref délais. Restant debout sur ses pattes, la louve aux yeux vairons attendait maintenant de voir ce que la Bêta allait pouvoir dire pour réagir à ce qu’elle avait dit quand à ses proposition.

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Imala était attentive à ses paroles. Elle lui confirma justement qu'elle avait Hazel en tête pour reprendre le travail de la formation des jeunes loups. L'idée était bonne. Azara lui en glisserait certainement un mot. Elle approuva aussi son idée. Cela m’aiderait beaucoup et me permettrait aussi de me reposer un peu plus maintenant… Il faut que je puisse tenir le coup quand les premières neiges arriverons. À cette évocation, Azara eut un pincement au cœur. Le dernier hiver serait à tout jamais marqué dans son esprit. Elle avait vu sa mère, dont elle avait pris soin pendant plusieurs saisons, dépérir à petit feu, affamée, épuisée. Elle ne voulait pas revivre cette situation avec quelqu'un d'autre. Azara confirma alors:

—Très bien. Viens me chercher lorsque tu auras besoin de moi avec les jeunes loups. De mon côté, je parlerai à notre alpha le plus tôt possible.

C'était son devoir, après tout: servir de porte-parole entre la meute et ses dirigeants. Imala eut l'air fatiguée, mais elle secoua vigoureusement son pelage, dans une tentative de se redonner de l'énergie. Celle-ci sembla vaine. Azara remarqua que la louve hésitait à se remettre en marche pour rechercher de l'argile. Et ce n'était pas que de la fatigue. Quelque chose lui trottait visiblement dans la tête. Le regard accroché dans les yeux vairons d'Imala, Azara demanda :

—Aurais-tu autre chose à me partager avant que nous poursuivions nos tâches?

Elle avait les oreilles droites, à l'écoute, mais avec un faible sourire qui donnait à son facial un air doux, invitant Imala à la confidence.

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Imala avait parlé d’Hazel et avait aussi dit qu’elle avait pensé à elle pour l’aider avec les plus jeunes. On verrait bien ce qui allait arrivé. La louve à la fourrure aux reflets gris souligna aussi énormément de joie qu’elle voulait être prêt pour les première neige, que ce soit pour palier aux maux apportés par le froid et la neige, mais aussi les maux que la guerre ne tarderait pas à apporter également. Azara l’avait alors encouragé à venir la chercher lorsqu’elle aurait besoin d’elle avec les jeunes loup et la jeune guérisseuse hocha simplement la tête. La bêta s’engagea aussi à parler à leur alpha et elle hocha doucement la tête encore une fois. Les choses allaient peut-être être plus facile à vivre pour elle maintenant.

Ce problème étant réglé, la jeune louve se laissa cependant aller à ses pensées et à ses questionnements internes. Imala en sursauta presque lorsque l’autre louve lui demanda si elle avait autre chose à lui partager avant de poursuivre leur tâches et elle secoua doucement la tête avant de reprendre la parole :

« Pas vraiment, je me disais juste que ce serait une bonne idée si je t’apprenais aussi comment gérer une hypothermie. C’est quelque chose qu’il faut savoir gérer dans l’urgence pour que le membre touché ne soit pas perdu. »

Les oreilles d’Imala remuèrent doucement sur le haut de son crâne, puis, elle s’ébroua, reposant encore une fois son regard vairon vers Azara et lui adressé un sourire assez doux. Elle avait un poids plus léger sur les épaules maintenant. La guérisseuse avait alors légèrement incliner le museau, puis, elle avait repris :

« Terminons d’abord ce que nous avons commencer. L’argile. »

Trouver une zone humide était le plus simple pour aider à trouver de l’argile, alors elle orienta à nouveau son museau au niveau du sol. Elle suivit cette piste humide, jusqu’à trouver ce qu’elle cherchait. Ici, la terre était comme spongieuse sous ses pattes, pourtant, il n’y avait pas tant d’empreintes qu’on aurait plus le penser… Elle indiqua alors la poche d’argile à sa bêta en la pointant du bout du museau.

« C’est plus simple d’en trouver quand il fait humide… Regarde, l’argile retient l’eau, c’est ce qui permet aussi de l’utiliser, trop sèche elle est extrêmement peu malléable. Essai d’en prélever en creusant un peu, ça risque de coller à tes coussinets par contre. »

Le regard doux d’Imala se posa sur elle avant qu’elle ne hoche la tête, voulant la laisser voir ça par elle-même. Elle-même en creusa un peu plus loin, pas forcément beaucoup, mais juste de quoi lui montrer quoi faire.

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Imala lui révéla ce qui la tracassait. Elle voulait lui apprendre comment gérer une hypothermie. Azara eut un léger frisson en l'entendant parler. Sa remarque réveilla à nouveau de mauvais souvenirs. Elle avait raison. Si le prochain hiver était aussi difficile que le dernier, ils devaient être prêts cette fois. Avoir non seulement de la nourriture, oui, mais des ressources pour s'entraider, plutôt que se regarder mourir à petit feu. Azara approuva alors l'idée de l'autre louve, puis elles conclurent de poursuivre leur tâche de trouver de l'argile d'abord. Azara suivit la piste de son amie. C’est plus simple d’en trouver quand il fait humide… Regarde, l’argile retient l’eau, c’est ce qui permet aussi de l’utiliser, trop sèche elle est extrêmement peu malléable. Azara hocha la tête. Trouver un endroit humide. Elle demanda:

—Est-ce facile d'en trouver malgré le froid, qui gèle tout?

Plus l'hiver avancerait, plus la terre se figerait par le froid. Était-il possible de prélever de l'argile à ce moment? En écoutant la réponse de la guérisseuse, Azara suivit ses demandes et tenta de prélever de l'argile. Elle enfonça une patte dans le sol et tira vers elle la substance molle et humide. Cette dernière se colla à son pellage et le blanc laissa la place au brunâtre, au gris. Ce n'était pas très beau à voir, mais si c'était utile, Azara était prête à le faire. Elle contempla l'argile sans trop savoir quoi faire ensuite. Imala en avait creusé elle aussi.

—Et maintenant?

Elle attendit les directives de la guérisseuse.

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Puisqu’Azara voulait en savoir plus pour pouvoir soigner la meute en urgence, elle allait lui apprendre ce qu’elle pensait vraiment nécessaire. Imala lui avait donc parler de l’argile et de comment elle pourrait en trouver. La Bêta lui avait demander si c’était facile de trouver de l’argile malgré le froid. Les oreilles de la louve se couchèrent légèrement sur le haut de son crâne. Elle lui répondit alors le plus honnêtement possible :

« Non,l’argile devient extrêmement dure et c’est alors des plus difficile de de trouver et d’extraire l’argile. Il faut parfois se contenter de laisser le mal à l’air libre, mais il demandera alors plus de soin… et peut-être moins de mouvements... »

Quoi qu’il en soit ils avaient continuer ainsi, jusqu’à de que l’autre louve ne lui demande ce qui suivait à cela. La louve aux yeux vairons s’était alors ébrouée avant de reprendre la leçon, toujours avec autant de patience. Elle avait alors modelé l’argile, puis, elle avait repris la parole, calmement et relevant les yeux vers Azara :

« Il faut que tu la modèle et que tu en recouvre le mélange de plante que tu auras appliqué avant… Cela aidera à ce qu cela ne soit pas risquer pour la plaie, qu’il n’y ait pas de mauvaises choses qui rentre dans la plaie. Si tu ne trouve pas d’argile et que la plaie est échauffée, tu peu aussi mettre de la neige sur la plaie vérifie juste qu’elle soit propre. Essai comme si tu avait soigner ma patte. »

Et elle s’assit tranquillement en laissant sa patte accessible à l’autre louve alors qu’elle se couchait au sol pour la laisser agir de la meilleur façon qui soit. Alors qu’elle agirait, elle allait patiemment lui conseiller ce qui était mieux ou moins bien à faire selon la façon dont elle allait s’y prendre. Elle comprendrait peut-être mieux ainsi. Quoi qu’il en soit, la femelle blanche avec des reflets gris se montrait d’une patience à toute épreuve envers les autres. Parfois, les loups se refusait à se faire soigner et il fallait alors e montrer patient et faire comprendre pourquoi c’était la meilleur chose à faire.

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Imala confirma ses doutes. L'argile était difficile à trouver avec le froid, si bien que les guérisseurs étaient parfois forcés de laisser les plaies à l'air libre. Azara frissonna, mais elle eut tout de même espoir. S'ils réussissaient leur attaque contre les loups du centre, Keva leur donnerait accès aux terres, plus chaudes pendant la saison hivernale qu'au Nord. Ils pourraient trouver de l'argile même l'hiver.

—Il y a de l'espoir. Tout peut s'améliorer si nous réussissons à avoir accès aux terres de la meute Originelle.

Mais c'était un tout autre sujet. Imala continua son enseignement. Pour soigner une plaie, Azara devait mâcher les plantes et en recouvrir la plaie, puis modeler l'argile et l'appliquer par-dessus pour s'assurer qu'aucune mauvaise chose ne puisse pénétrer dans la plaie. Elle lui demanda ensuite d'essayer sur sa patte, comme si elle était blessée. Azara se remémora alors les étapes. Trouver de la menthe et en faire une pâte. Elle en repéra rapidement grâce à l'odeur, puis entreprit de mâcher les feuilles. Elle n'aimait pas trop le goût, mais ce n'était pas important. Lorsque les feuilles furent imbibées de salive, Azara laissa retomber un peu maladroitement la pâte sur la patte d'Imala, qui s'était couchée au sol. Azara remarqua que même si elle pensait avoir recueilli beaucoup de feuilles de menthe, la quantité de pâte était assez minime au final. Elle retourna à l'endroit où elle était plus tôt, creusa de l'argile d'une patte et modela une petite galette qu'elle vint appliquer sur la patte de la louve blanche et grise, avec douceur, se disant qu'elle ne voudrait pas faire souffrir davantage l'autre loup blessé. Elle contempla ensuite son travail, un peu incertaine si la pâte allait vraiment coller à la peau d'Imala. Elle leva les yeux vers la guérisseuse, pleine de questionnements.

—Des commentaires, maître guérisseuse?

Elle rit un petit peu, voulant détendre l'atmosphère. Elle craignait d'avoir fait un travail désastreux.

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Imala regarda faire Azara. Elle s’en sortait plutôt bien et c’était une bonne chose. Elle répondait honnêtement à toute les questions de la Bêta. Puis, cette dernière lui avait dit qu’il y avait de l’espoir, ajoutant même que tout pourrait s’améliorer si ils réussissaient à avoir accès aux terres des Originels. Oui, probablement, mais à quel pris. Elle aurait préférer qu’il n’y ait pas autant de sacrifice à venir.

« Oui… Oui, probablement... »

Et la louve aux yeux vairons hocha simplement la tête, paisiblement. Quoi qu’il en soit, la leçon se poursuivit et, même si elle n’avait pas blessée, elle demanda à l’autre louve de tenter de lui « soigner » la patte. Imala la regarda faire, mais ne dit rien, dans un premier temps en tout cas. Elle la laissa faire et, pour quelqu’un qui agissait ainsi pour la première fois, elle s’en sortait plutôt bien. La guérisseuse était fière d’elle.. Azara lui demanda alors assez rapidement si elle avait des commentaire et elle l’appela maître guérisseuse. Un éclat amusé s’était installé dans le regard vairons. Le museau de la louve vint alors se poser sur sa patte et elle inspecta un peu tout ça avant de relever les yeux vers la Bêta.

« Tu t’en sort pas mal. n’hésite pas à appliquer un peu plus la pâte, même si tu dois faire un peu mal au blessé, mieux vaux ça que perdre une patte. »

Elle remua un peu sa patte et l’argile commença à légèrement se défaire avant de rester coincé dans ses poils. Imala avait ensuite simplement hocher la tête, puis, elle avait repris la parole à l’attention d’Azara.

« Bien, tu ne t’en es pas trop mal sorti pour quelqu’un qui fait ça pour la première fois, bien jouer Azara. »

La guérisseuse aux yeux vairons lécha et mordilla sa patte pour enlever l’argile. L’odeur de la menthe ne la dérangeait pas vraiment. Il faudrait probablement qu’elle se lave la patte pour nettoyer sa fourrure des traces de menthe et d’argile. La louve à la fourrure blanche s’était alors relevé avant de s’étirer assez vivement pour chasser encore une fois la fatigue de son corps. Azara pourrait effectuer les premiers soins et c’était là une chose qui serait sans nul doute un avantage sur le champs de bataille. Imala s’ébroua avant de se relever sur ses pattes.

« Il faudra probablement qu’un de nos guérisseur y jette quand même un œil, on est jamais trop prudent avec les plaies. Tu as d’autres questions à me poser ? »

Elle se dressait sur ses pattes, les oreilles droites sur son crâne. Elle voulait pouvoir être sûre qu’Azura avait compris ce qu’elle lui avait expliqué.

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Imala ne semblait pas trouver son travail aussi désastreux qu'elle, ce qui réconforta la louve blanche. Elle rit même à sa blague et commenta aussitôt son travail. Mettre plus de pâte, nota la bêta. Ne pas hésiter à faire un peu mal à son patient. Même si c'était pour une bonne cause, Azara se voyait mal blesser les siens. Être guérisseur demandait visiblement beaucoup de sang froid. Tu es capable. Tu sais garder ton calme et faire les bons choix. Elle devait simplement avoir confiance en elle. Lorsque la louve aux yeux vairons bougea, la pâte aussi se déplaça un peu, mais resta au final coincée dans les poils de la louve. Azara fut rassurée. Bien, tu ne t’en es pas trop mal sorti pour quelqu’un qui fait ça pour la première fois, bien jouer Azara. La louve blanche eut un petit sourire et un souvenir lui revint aussi.

C'est bien, ma fille. Sa mère regardait le lièvre qu'elle venait de chasser, son tout premier. Azara était minuscule sur ses pattes trop longues, presque disproportionnés face au reste de son corps. La chasse avait été maladroite. Au lieu de réussir à mordre le cou de la bête et le casse d'une morsure puissante, Azara lui avait mordu le dos, les cuisses, les oreilles, avant de réussir à atteindre la bonne cible. Sa mère pinça les lèvres. C'est bien, pour une première fois, mais tu dois être plus minutieuse la prochaine fois. Il ne faut pas perdre son énergie et attaquer n'importe quelle partie de ta proie. Recommençons.

Et elle avait recommencé et recommencé et recommencé. Ses efforts avaient portés fruit. Cet apprentissage le ferait aussi. Imala lui rappela qu'elle ne travaillera pas seule. Un guérisseur prendrait la relève pour vérifier son travail. Imala demanda si elle avait d'autres questions.

—C'était très clair, mais je suis encore prête à apprendre quelques conseils... des choses qui me seront utiles pendant le combat.

Des conseils qui pourraient sauver la vie de certains.

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Imala savait qu’il ne suffisait parfois qu’un travail sommaire pour permettre de sauver une vie. Du moment que les soins étaient fait avec un minimum d’attention, cela suffisait. Elle avait alors rassurer Azara comme elle le pouvait. La louve aux yeux vairon l’avait tout de même félicité pour le travail qu’elle avait déjà fait jusqu’à maintenant. La louve au pelage blanc aux reflets gris clair. La guérisseuse lui avait demandé si elle avait d’autres questions, après tout, c’était ça la vrai issue de tout ça, que la Bêta puisse agir dans l’urgence pour aider la meute. Imala ne pouvait pas tout lui apprendre, ce serait beaucoup trop long, mais elle pourrait sans aucun doute agir dans l’urgence et stabiliser une situation.

Azara lui avait alors dit que c’était très clair, mais qu’elle était encore prête à apprendre quelques conseils avec des choses utiles durant les combat. Imala le regarda encore un instant et hocha la tête avant de reprendre la parole, calmement :

« Bien… Mais avant toute chose, j’aimerais te dire ce qu’il faut faire face à de l’hypothermie… Ça peut être dangereux aussi... »

Elle s’ébroua avant de faire quelques pas en tourna autour de l’autre louve, réfléchissant quelques secondes avant de reprendre la parole :

« Si un loup est en hypothermie, il faut avant tout l’amener dans un lieu autant au sec et abriter du vent que possible. Il faut que tu regarde leurs coussinets et si il y a de la glace, il faudra que tu te débrouille pour la faire fondre assez rapidement. Il faudra garder les pattes au chaud… et la truffe si elle est aussi touchée. Pour la truffe, qu’elle soit glissée au coeur de la fourrure d’un loup qui n’est pas autant toucher par le froid devrait suffire. »

Elle se tue quelques instants pour laisser le soin à Azara de déjà assimiler ce qu’elle venait de lui dire. Elle s’arrêta de marcher, faisant à nouveau face à la Bêta maintenant. Ses oreilles remuant doucement sur le haut de son crâne avant que son regard n’accroche à nouveau celui de sa sœur de meute avant de reprendre la parole :

« Il faut que le loup en hypothermie ait accès à de l’eau autant que possible, même si ce n’est pas toujours évident. Est-ce que tu pourrais reconnaître de l’Aubépine ou de la Passiflore ? »

Un souffle de vent fit frissonner l’une de ses oreilles et, machinalement, la louve s’assit pour se gratter l’oreille droite. Peut-être que c’était un réflexe un peu nerveux, elle n’en savait rien, mais la fatigue était présente… et pourtant, elle conservait son devoir entre ses pattes et elle voulait en apprendre autant que possible à Azara. Restant assise, elle garda son regard vairon posé sur la Bêta en attendant de voir la réaction qu’elle allait pouvoir avoir quand à tout cela et surtout sa réponse… Sinon, il allait falloir qu’elle trouve un exemple de ces végétaux.

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Imala décida alors de lui parler d'hypothermie. C'était un sujet sensible: ils avaient perdu bien des leurs à cause du froid mordant des terres du Nord. Elle lui expliqua qu'elle devrait d'abord mettre le loup à l'abris et faire fondre la glace accumulée à ses extrémités, aux pattes ou au museau. Azara s'imagina faire fondre la glace sous les coussinets des autres loups à coup de langue chaude. Imala suggéra d'enfouir la truffe du loup dans sa fourrure pour le protéger du froid, du vent. Imala expliqua aussi qu'il était essentiel de trouver de l'eau, autant que possible, pour que le loup ne soit pas déshydraté. Par chance, il y avait toujours la neige qui pouvait être fondue.

Est-ce que tu pourrais reconnaître de l’Aubépine ou de la Passiflore? Azara regarda la guérisseuse, les yeux ronds. La quoi de quoi? Les mots ne faisaient pas beaucoup de sens pour elle. Elle répondit:

—Je sais reconnaître un lièvre d'un cerf, un blaireau d'une marmotte ou un buffle d'une belette, mais lorsqu'il est question de plantes...

Azara laissa sa phrase en suspens. Elle ne s'y connaissait pas du tout, tout simplement. Ses talents étaient la chasse et personne n'avait pris la peine avant Imala de l'aider à en savoir plus sur la médecine par les plantes. Devinant la suite des choses, Azara demanda:

—On en cherche?

Les deux louves se mirent en route et Azara demanda:

—À quoi servent ces plantes?

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Imala continuait comme elle le pouvait sa leçon sur les plantes à utiliser pour les cas les plus urgent, blessures et hypothermie, pour le reste, il valait mieux continue à faire appel aux guérisseurs, ils avaient les connaissances pour… et peut-être l’oeil pour repérer cela aussi. La louve avait donc donné une marche à suivre à Azara quand à ce qu’il fallait pour agir face à l’hypothermie, puis, elle lui demanda si elle serait capable de reconnaître quelques plantes. La Bêta moi avait alors dit qu’elle en serait bien incapable. La louve aux yeux vairons hocha doucement la tête et regarda alors autour d’elle. Il n’y avait pas de passiflore dans les alentours… Ici, la plante était rare et avait du mal à survivre.

« La passiflore est surtout reconnaissable au printemps à dire vrai… mais mieux vaut se concentrer sur l’Aubépine, il y en a plus dans les alentours. » Elle se dressa, les oreilles tendues. « Ce que nous cherchons donc est un arbre, un arbre avec des feuilles assez basses et presque en horizontal comparer à lui... »

Elle se rapprocha d’Azara et, avec sa patte, elle dessina ce à quoi ressemblai les feuilles de cet arbre. Il tenait bien au froid, alors il en avait probablement encore, elle ne s’inquiétait pas à ce niveau-là. Cependant, avant de parler de la plante aux autres saisons, elle avait répondu à l’autre louve, toujours paisible :

« Cela permet de moins ressentir la douleur et d’apaiser les nerfs du loup. Il ne faut pas trop en utilisé ou le loup s’endormira, ce n’est pas ce qu’on recherche dans une hypothermie… Mais cela peut être utile pour une blessure grava par exemple ou pour un problème de maladie... »

Encore une fois, la louve le regarda en penchant légèrement la tête sur le coté,pour voir si elle avait compris ce qu’elle avait dit. Imala continuait à chercher de vue l’arbre pour pouvoir le montrer à l’autre louve. Elle lui avait demandé de lui enseigner certaines choses pour pouvoir agir dans l’urgence et la guérisseuse le faisait, même si elle agissait par instinct autant que par connaissance la plupart du temps.

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L'aubépine n'était pas une plante, mais bien un arbre aux branches basses. C'étaient les feuilles qui les intéresseraient. Imala vint lui dessiner la feuille du bout de la patte, puis expliqua qu'il aidait à calmer les nerfs des loups. Un relaxant. Azara hocha la tête. Cette plante serait définitivement utile pour calmer les troupes pendant la guerre, surtout si elle devenait hors de contrôle. Beaucoup de loups seraient sous le choc à la fin des combats, elle le savait. Une telle connaissance lui serait alors pratique.

Les deux louves marchaient, à la recherche d'aubépine, lorsqu'Azara remarqua un arbuste dont les feuilles ressemblaient à celle dessinée par Imala. De petits fruits rouges pendaient d'ailleurs aux longues branches horizontales, un détail qu'Imala n'avait pas précisé. La bêta fit un signe de tête à sa campagne et demanda:

—Est-ce de l'aubépine?

Elle attendit la réponse de la louve aux yeux vairons.

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Imala répondait paisiblement à Azara, peut-être qu’un jour, elle ferait un bon mentor pour un futur guérisseur, mais pour le moment ce n’était pas le sujet du jour, loin de là. Enfin, elle cherchait de l’aubépine tout en jetant un regard à la Bêta pour s’assurer qu’elle n’avait pas de difficulté quand à tout ça. Après quelques temps, la louve aux yeux vairon avait entendu son alliée lui demander si c’était bel et bien de l’aubépine qu’elle avait trouvé. Elle s’était alors tourné vers la plante et l’avait renifler un peu.. Non, Imala s’était alors ébrouée avant de reprendre la parole pour répondre à Azara, toujours calmement.

« C’en est… Mais c’est un peu étonnant, normalement il ne devrait plus y avoir de fruits aussi proche des premières neiges… »

Cependant, la fatigue était de plus en plus présente et Imala ne serait pas contre pouvoir se reposer un peu en attendant sa prochaine charge ou la leçon de chasse que pourrait lui donner Azara… Elle faisait ce qu’elle pouvait pour être forte, mais c’était un peu compliqué pour elle qui n’était pas si forte que ça. La guérisseuse s’étira alors tranquillement avant de poser à nouveau les yeux vers la Bêta, puis, elle avait encore une fois repris la parole, d’une voix toujours calme et peuplée de douceur :

« Une fois que tu auras fait ce que j’ai dit, le principal c’est de maintenir le loup au chaud, quitte à partager ta propre chaleur avec lui dans un premier temps… Tu as bien compris tout ce que j’ai pu te dire ? Je pense que la leçon va s’arrêter là pour aujourd’hui, pour que tu n’emmêle pas ses nouvelles connaissances. »

Elle lui adressa un sourire de loup et s’ébroua encore une fois, comme pour chasser la fatigue qui pouvait rester dans son organisme. Il allait être temps de prendre le chemin du retour maintenant… et qu’elle puisse se terrer un peu dans sa tanière et reprendre des forces…. Tant qu’elle avait l’occasion de le faire en tout cas

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